En Égypte, l’inflation atteint un nouveau record historique

L’inflation continue de progresser en Égypte, atteignant près de 40 % en août, selon les chiffres officiels, un triste record dans ce pays qui traverse l’une des pires crises économiques de son histoire, rapportent plusieurs médias. C’est la hausse “de 71,4 % du coût des aliments et des boissons, la composante la plus importante du panier de consommation, qui a largement pesé” sur cette augmentation globale des prix, détaille Bloomberg, citant les chiffres de l’institut national des statistiques en Égypte.

Inflation record en Égypte au mois d’août 2023.. COURRIER INTERNATIONAL D’APRÈS « BLOOMBERG »
Inflation record en Égypte au mois d’août 2023.. COURRIER INTERNATIONAL D’APRÈS « BLOOMBERG »

“L’inflation a été supérieure à 30 % pendant une grande partie de cette année, un défi” pour le président, Abdel Fattah Al-Sissi, soumis à la “pression” du Fonds monétaire international (FMI) pour dévaluer encore plus la monnaie nationale “afin de débloquer” une tranche conséquente d’un prêt de trois milliards de dollars, annoncé en octobre dernier.

Cette forte inflation est principalement liée à plusieurs étapes de dévaluation monétaire, “trois depuis début 2022”, ainsi qu’à une fonte concomitante des réserves en devises de la Banque centrale égyptienne, due à une sortie massive de capitaux depuis le début de la guerre en Ukraine, explique Bloomberg.

“Al-Sissi a mis en garde en juin contre l’impact des dévaluations monétaires sur la hausse des prix, affirmant que le pays […] ne sera pas en mesure de tolérer un affaiblissement encore plus important de sa monnaie”, dans un message à peine voilé à l’adresse du FMI, rappelle le média économique américain.

Triplement de la dette

L’Égypte est depuis plusieurs années en proie à un endettement galopant, en raison notamment d’investissements massifs dans des projets d’infrastructure colossaux depuis l’arrivée au pouvoir en 2013 d’Abdel Fattah Al-Sissi. La dette extérieure a plus que triplé en dix ans, atteignant un record de 165,4 milliards de dollars cette année, selon les chiffres officiels.

Cette crise économique latente a été exacerbée par la guerre en Ukraine, laquelle a entraîné une fuite de capitaux et a affaibli le fragile équilibre social dans ce pays, premier importateur de blé mondial et qui compte 105 millions d’habitants.

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