Édouard Philippe : « J'essaie d'établir une stratégie pour un pays »

Les teintes maritimes sont un mélange de bleu, de vert, de gris entre été et automne. Les nuages passent, rendant leur beauté aux clartés soudaines. On le rencontre dans son bureau de l’hôtel de ville. Photos d’amis, livres, objets fétiches.

Dans « Des lieux qui disent », l’ancien Premier ministre (mai 2017-­juillet 2020) et actuel maire du Havre tisse deux fils, personnel et politique, pour raconter l’importance du sacré dans sa vie, la convocation par la Cour de justice de la République dans le cadre de sa gestion de la crise du ­Covid-19, la tentative de suicide de son père, la priorité absolue à donner à l’école dont tout découlerait.

De l’enfant à l’adulte, Édouard Philippe revisite les lieux de son parcours (école, port du Havre, hôpital, Palais-Royal, monastère) pour dessiner sa vision de la France de demain en vue de la présidentielle de 2027. L’homme n’élude rien. Il revient sur sa double maladie auto-immune (vitiligo et alopécie) pour parler de son cheminement vers l’acceptation de sa nouvelle apparence et se livrer à une réflexion sur notre rapport à la norme. Il s’est habitué à son physique, on s’est habitué à son physique. Le sujet n’est plus là.

Ma mère a été déterminante pour moi.

Édouard Philippe

Édouard Philippe, fils de profs

Le président du parti de centre droit ­Horizons est moitié havrais (du côté de son père) et moitié lillois (du côté de sa mère). Édouard Philippe a dédié « Des lieux qui disent » à sa mère. « Je parle peu de ma mère et de...


Lire la suite sur ParisMatch