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« Les Échos » : les journalistes en grève pour leur « indépendance »

Les Échos, comme Le Parisien, appartiennent à LVMH.  - Credit:JOEL SAGET / AFP
Les Échos, comme Le Parisien, appartiennent à LVMH. - Credit:JOEL SAGET / AFP

Une grève de 24 heures. Jeudi 1er juin, quasiment tous les journalistes du quotidien Les Échos ont voté un mouvement de grève de 24 heures. Ils disent s'inquiéter pour leur indépendance, vis-à-vis de leur actionnaire LVHM (détenu par Bernard Arnault). En raison de ce mouvement, le quotidien ne paraîtra pas vendredi : ni en version papier ni en version numérique, a indiqué la Société des journalistes des Échos.

À l'issue d'une assemblée générale suivie d'un vote, la SDJ a recensé 218 voix pour la grève, 3 contre et un blanc. Le dernier mouvement de grève de la rédaction de ce journal d'information économique et financière remonte à 2007, après l'annonce du rachat du journal par LVMH.

En mars, la SDJ des Échos avait déjà protesté contre le départ surprise du directeur de la rédaction, Nicolas Barré, y voyant une « éviction brutale par l'actionnaire », le milliardaire Bernard Arnault, à la suite d'« articles qui auraient déplu ».

À LIRE AUSSIMais que se passe-t-il au quotidien « Les Échos » ?

Jeudi, elle accuse la direction du groupe Les Échos de « vider de sa substance le droit de veto des journalistes sur la nomination d'un directeur de la rédaction prévu dans l'accord d'indépendance », signé fin 2007 entre Les Échos et LVMH. « Ce droit permet normalement aux journalistes d'avoir leur mot à dire sur le candidat proposé par l'actionnaire », explique la SDJ. « Mais la direction présente une liste de votants dépassant largement le champ de la rédaction permanente [...] Lire la suite