Échecs : l’intelligence artificielle "n’a pas tué le jeu", elle a rendu les parties "plus fun"

Les échecs sont un sport - reconnu comme tel depuis 2022 - qui n’a jamais fermé ses portes à la technologie. Bien au contraire. Dans les années 1990, joueurs et ordinateurs s’affrontaient déjà dans des duels passionnants, à chaque fois soldés par des victoires humaines jusqu’au match historique de 1997 où pour la première fois un superordinateur, DeepBlue d’IBM, bat le champion du monde Garry Kasparov.

"Il y a un truc avec les échecs, c’est que nous sommes très nombreux à jouer dans le monde - 1 milliard - et que nous sommes friands des technologies", analyse Eloi Relange, président de la Fédération Française des Échecs (FFE). Elles permettent non seulement de jouer, à l’image des nombreux sites Internet qui proposent des parties en ligne, mais aussi de pouvoir progresser. De nombreux amateurs visionnent des vidéos en direct avec l’objectif d’apprendre de nouvelles stratégies. "Les joueurs d’échecs ont toujours été très connectés aux outils informatiques. Un des premiers jeux sur Windows était d’ailleurs Chess", un jeu d’échecs.

C’est donc avec beaucoup d’intérêt et de curiosité que les échequistes ont accueilli l’intelligence artificielle dans les années 2010.

Les premiers programmes marquants sont apportés par DeepMind, une entreprise créée par des chercheurs et spécialisée dans l’IA. Rachetée en 2014 par Google, la filière développe d’abord AlphaGo, un programme tourné vers un type d’échecs, le Go, puis AlphaZero, capable de maîtriser non seulement le Go, mais également les (...)

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