Échec de l’encadrement des loyers à Paris : pourquoi il faut aller plus loin
L’encadrement des loyers à Paris n’est pas respecté par 40 % des bailleurs privés, selon la CLCV. Pour éviter que la capitale ne devienne définitivement un ghetto de riches, il va falloir serrer la vis en matière de régulation.
Insatiables propriétaires et agents immobiliers qui rechignent à appliquer l’encadrement des loyers à Paris, pourtant inscrit dans la loi. L’association Consommation logement cadre de vie (CLCV) les a épinglés mardi 26 janvier dans une étude analysant 1.000 annonces sur les plateformes de type le Bon Coin, PAP ou Seloger, ainsi que sur les sites des réseaux d’agences immobilières (Century 21, Fnaim etc.). Le verdict est sans appel : 40 % des annonces outrepassent les loyers plafonds fixés par la préfecture, de 121 euros en moyenne par mois. La situation s’améliore certes : la part d’annonces illégales approchait 45 % en 2019, selon la CLCV et le montant de dépassement, environ 150 euros. Mais il n’y a pas de quoi sauter au plafond : cette mesure qui interdit de louer 20 % au-dessus du loyer médian, à quartier, taille et type de logement équivalent, est pour l’instant un échec. La faute à des propriétaires bailleurs et autres agents immobiliers qui jouent la carte de la désobéissance civile.Rapport de force favorable aux propriétaires Il faut dire qu’ils bénéficient d’un rapport de force largement favorable sur le marché de la location à Paris. Intramuros, la capitale française est l’une des grandes villes les plus denses du monde, avec près...