"Ça me rend dingue": Édouard Philippe se dit "inquiet" et "en colère" face à l'instabilité politique

Après la démission de Michel Barnier, le président du parti Horizons s'est exprimé ce vendredi 6 décembre sur la situation politique et la difficulté pour Emmanuel Macron de nommer un nouveau Premier ministre.

Gabriel Joly

"Instable et dangereuse". C'est un Édouard Philippe remonté qui s'est présenté sur le plateau de BFMTV pour décrire l'actuelle situation politique, alors qu'Emmanuel Macron s'apprête à nommer un quatrième Premier ministre en 2024.

"Collectivement, la France est en train de glisser, cela m'inquiète, cela m'agace et me met en colère. La motion de censure nous place dans une situation de très grande fragilité. Ça me rend dingue, cela a des conséquences graves", s'est indigné le président du parti Horizons.

Il juge que cette "instabilité politique manifeste a un coût budgétaire et financier". "Nous allons consacrer chaque année plus de moyens à rembourser les intérêts de notre dette", a-t-il expliqué.

"C'est fou et ça va augmenter", a-t-il ajouté, déplorant "une fragilité inquiétante" du pays au vu de sa situation financière.

"En vérité, nous sommes en train d'aggraver la crise, nous sommes en train de casser les perspectives pour des millions de Français, nous sommes en train de nous laisser aller. Ceux qui ne veulent pas voir le risque m'effraie", a encore jugé le maire du Havre, candidat à l'élection présidentielle de 2027.

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Il regrette également une perte d'"influence et de rayonnement" du pays à travers le monde, prenant pour exemple l'accord avec le Mercosur annoncé ce vendredi par Ursula von der Leyen, en dépit de la désapprobation de la France.

Selon lui, "on n'est pas très loin d'une crise de régime" depuis la dissolution annoncée en juin par Emmanuel Macron. "C'était une mauvaise décision et j'ai compris que le président faisait le premier pas pour l'admettre", a estimé Édouard Philippe en référence à l'allocution du chef de l'État jeudi.

Article original publié sur BFMTV.com

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