"Ça ne me pose aucun problème": Le Pen dit "chiche" à une dissolution de l'Assemblée nationale
Mercredi soir, Emmanuel Macron a laissé planer le doute d'une dissolution de l'Assemblée nationale en cas de vote défavorable sur la réforme des retraites.
"Chiche". Voilà ce que répond Marine Le Pen, après qu'Emmanuel Macron a laissé entendre qu'il pourrait dissoudre l'Assemblée nationale, en cas de vote défavorable sur la réforme des retraites.
"Très bien, qu'il [le] fasse", dit la cheffe des députés Rassemblement national (RN) sur BFMTV-RMC. "Revenir au peuple ne me pose jamais aucun problème, donc chiche." La triple candidate à l'élection présidentielle indique n'avoir "aucune difficulté" à repartir en campagne.
Une menace qui visait LR
Même écho du côté de Sandrine Rousseau. "Allons-y, refaisons campagne", a provoqué la députée écologiste de Paris sur Sud Radio. Au préalable, elle avait déploré cette menace du président de la République, déclarant:
"C'est insupportable, c'est vraiment le truc de 'vous allez être punis si vous ne votez pas bien. Mais enfin, on est quand même en démocratie, on a le droit de voter contre une réforme si on la juge injuste et dangereuse pour les gens."
Reste que le président de la République ne visait ni l'extrême droite, ni la gauche. Son message s'adressait plutôt aux élus Les Républicains (LR), dont le soutien sur la réforme des retraites est capital pour la majorité relative. Très divisés, ils font transpirer les membres du camp présidentiel, incapables jusqu'ici d'avoir l'assurance d'une majorité absolue.
Les députés LR pourraient néanmoins s'inquiéter d'une dissolution de l'Assemblée nationale, ces derniers étant membres d'un parti affaibli par ses désaccords et le score famélique de Valérie Pécresse lors de la dernière élection présidentielle. D'où la menace d'Emmanuel Macron. Pour autant, des élections législatives post-réforme des retraites pourraient également fragiliser son camp.
Article original publié sur BFMTV.com
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