"Ça me met le frisson": Soprano s'inquiète de la montée de l'extrême droite en France
"On voit un avenir en train de s'assombrir". Invité au micro de RTL ce jeudi 20 juin pour la promotion de son prochain album Freedom, l'artiste marseillais Soprano s'est dit inquiet face à la montée de l'extrême droite en France, à l'approche des élections législatives.
"Aujourd’hui, quand je vois qu’il y a des gens qui peuvent voter pour des partis d’extrême droite, ça me met le frisson parce que je me dis: 'où on va?'", a-t-il déclaré en référence aux 31,5 % obtenus par Jordan Bardella lors des élections européennes début juin.
"En Italie c'est pareil, dans d'autres pays d'Europe c'est pareil. On voit un avenir en train de s'assombrir, sur la division, le pointage de doigts, des généralités qui blessent des communautés...", poursuit l'artiste au micro de RTL.
"Beaucoup de gens ont oublié comment a été bâti ce parti (le RN, NDLR): les discours, les phrases choc, les engagements... Les partis qui ont des discours qui divisent les gens, ça me fait peur, ça me ramène aux chansons d'IAM à l'époque ou de NTM ou Diams et je me dis: 'putain, on a pas avancé là'", a-t-il ajouté.
Mobilisations contre l'extrême droite
Interrogé par le média local La Provence, l'artiste marseillais a également rappelé à ses fans l'importance d'aller voter lors des élections législatives 30 juin et 7 juillet prochains.
"Votez! Ça a un impact, c’est la seule chose qu’il nous reste et qui peut changer les choses, c’est trop important. Et je pense que les jeunes ont besoin de l’entendre, car ce sont eux qui vont hériter de tout ça à l’avenir", indique-t-il.
Comme Soprano, de nombreuses personnalités issues du monde de la culture telles que Omar Sy, Squeezie, Judith Godrèche ou Annie Ernaux ont aussi pris la parole ces dernières semaines pour faire part de leurs craintes face à une éventuelle victoire de l'extrême droite lors des législatives.
Ce jeudi 20 juin, plusieurs centaines de professionnels du monde de la culture ont également manifesté à Paris "contre l'extrême droite" et contre le "délitement du service public", après l'appel commun d'une quinzaine de syndicats.