"Ça m'a dégoûtée", "c'était d'une telle violence"... Deux nouvelles femmes témoignent contre PPDA

PPDA sur le plateau de News et Compagnie  - Capture d'écran BFMTV
PPDA sur le plateau de News et Compagnie - Capture d'écran BFMTV

Deux nouveaux témoignages édifiants. Ce jeudi soir, l'émission Complément d'enquête, diffusée sur France 2, a dévoilé l'histoire de deux femmes qui accusent Patrick Poivre d'Arvor de viol ou de violences sexuelles. Les premiers faits remontent à 1995, alors que Mathilde (le prénom a été modifié par l'émission) était une jeune journaliste de 24 ans qui venait d'obtenir son diplôme.

Le premier contact a eu lieu très rapidement après l'arrivée de la jeune femme dans l'entreprise. Selon ses dires, Patrick Poivre d'Arvor la "repère" tout de suite pendant une conférence de rédaction. "Il me dévisage", explique-t-elle. Mathilde raconte par la suite que la secrétaire du présentateur star l'a appelé, en expliquant que celui-ci souhaite la rencontrer.

"Cela commence tout à fait normalement", explique Mathilde, qui discute de ses souhaits à TF1 pour le futur.

"Il me demande si j'ai un petit copain, un amoureux. Je me suis senti glacée, j'ai répondu non. Il se lève, fait le tour de son immense bureau, met ses mains sur mes épaules et m'embrasse. Il me bascule avec ses mains sur la moquette. (...) Il a enlevé son pantalon, enlevé mon pantalon et il m'a violé", raconte-t-elle, ajoutant qu'elle était "figée" et n'a pas été en mesure de réagir.

"Je n'avais plus aucun réflexe. Ça a duré deux minutes", témoigne celle qui s'est "sentie sale".

"C'était d'une telle violence"

Quelques jours plus tard, alors que la jeune femme range son bureau et s'apprête à quitter le bâtiment, Patrick Poivre d'Arvor s'approche d'elle sans un mot. Alors que le lieu est vide, Mathilde assure qu'il a de nouveau tenté de l'agresser. "Il a déboutonné son pantalon, (...) m'a attrapé par les cheveux et il a approché mon visage de son sexe. Je me suis débattu comme une folle, je ne me suis pas laissé faire", narre-t-elle.

"C'était d'une telle violence, il n'y a pas eu un mot. Quand il a vu que ça ne fonctionnait pas, il est parti sans rien dire", assure-t-elle.

À l'époque, elle n'avait pas osé porter plainte, de peur de ne pas être prise au sérieux ou de ne plus trouver de travail par la suite. Ces derniers jours, elle a déposé plainte alors que les faits sont prescrits, contrairement au deuxième témoignage diffusé par France 2.

"Ça m'a dégoûtée, ça ne devait pas se produire"

En 2015, Marie (le prénom a également été modifié) rejoint pour un stage Radio Classique, où "PPDA" travaillait à cette période. Dès le début de son stage, l'ancien présentateur aurait "jeté son dévolu" sur la jeune femme, étudiante de 24 ans. Il décide de l'inviter au théâtre pour la première d'une comédie musicale pour la féliciter de son travail.

"C'est devenu compliqué parce qu'il y a eu des gestes déplacés, une main sur la cuisse", raconte-t-elle, expliquant qu'elle ne pensait "pas avoir donné ce type de message". "On avait parlé ensemble même pas dix minutes", assure-t-elle. Plus tard, il essaye de l'embrasser. "Ça m'a dégoûtée, ça ne devait pas se produire", regrette-t-elle.

Sept ans après, Marie ne souhaite pas porter plainte, expliquant qu'elle n'a pas la force de le faire. Elle assure par ailleurs qu'elle avait "honte" à l'époque, et qu'elle n'avait pas souhaiter l'accuser publiquement.

Article original publié sur BFMTV.com