Ça commence mal pour Barbara Pompili

Sous pression avant le vote sur la réintroduction des néonicotinoïdes, la ministre de la Transition écologique a du mal à faire exister ses idées dans le gouvernement.

Elle a obtenu l’arrêt de la chasse à la glu, mais cela n’a pas suffi à mettre un terme aux tirs de barrage qu’elle essuie. Depuis son arrivée, en juillet, à la tête du ministère de la Transition écologique, cette ancienne d’Europe Ecologie-Les Verts cristallise les attaques : celles des chasseurs mais aussi celles des organisations de protection de la nature, des écologistes et même de membres de la majorité. Pour faire face, elle mène un numéro d’équilibriste. Le 5 octobre, la loi rectificative autorisant pour la betterave la réintroduction des néonicotinoïdes, ces insecticides tueurs d’abeilles, devrait être votée. En 2016, secrétaire d’Etat à la Biodiversité sous Hollande, Barbara Pompili avait été à l’origine de leur interdiction. Et alors qu’elle se débat dans les médias pour défendre cette dérogation, elle signe la pétition « Nous voulons des coquelicots » contre l’usage des pesticides de synthèse. De quoi mécontenter tout le monde. « C’est encore plus dur d’être à ce poste quand vous êtes écologiste, assure son ami François de Rugy, qui a occupé cette fonction durant dix mois. Parce qu’on vous fait en permanence un procès en trahison.» Or la numéro deux du gouvernement manque aussi d’appuis dans la majorité.

"Elle na pas donné de signe de loyauté complète", confie un ministre

« Elle n’a pas donné de signe de loyauté complète », confie un ministre. Son soutien à la candidature de Bergé à la tête du groupe LREM contre Castaner, ce qu’elle dément, a été mal vu par l’exécutif. Elle paie son parcours de frondeuse – elle s’est notamment abstenue lors du vote sur le Ceta, l’accord de libre-échange entre le Canada et l’Union européenne. Et nombreux sont ceux qui(...)


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