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Ça : le clown de 2017 vu par les enfants et le réalisateur

Pennywise / Grippe-Sou, le clown-tueur imaginé par Stephen King, reprend vie sur les écrans cette semaine sous la direction d'Andrés Muschietti. Comment ce personnage a t-il été réinventé pour le public de 2017 ? Rencontre.

AlloCiné : En quoi votre version de "Ça" se différencie de la mini-série de 1990 ?

Andy Muschietti (réalisateur) : La mini-série de 1990 n’a pas été une référence pour moi. Je suis un grand fan du roman, et j’ai un lien émotionnel très fort avec l’oeuvre de Stephen King en général et avec Ça en particulier quand je l’ai lu pour la toute première fois. Je voulais transposer ces émotions dans un long métrage qui plaise à l’adulte que je suis devenu. C’est donc un mélange de plusieurs temporalités pour moi.

Pennywise est une créature qui devient réelle en vivant dans l’imagination de plusieurs générations d’enfants.

Tim Curry avait créé un inoubliable Pennywise / Grippe-Sou. Comment avez-vous choisi la nouvelle incarnation du clown, Bill Skarsgård ?

Andy Muschietti (réalisateur) : Bill Skarsgård a apporté un équilibre très étrange au personnage, ce que je recherchais. Je voulais qu’il ait visuellement quelque chose d’enfantin, tout en livrant une performance plus profonde et inquiétante. Bill incarne déjà ça au naturel. Et il a de grandes qualités d’acteur qu’il a injectées dans le personnage. Je cherchais cet aspect enfantin que j’évoquais car pour moi, Pennywise est une créature qui devient réelle en vivant dans l’imagination de plusieurs générations d’enfants. Je voulais qu’on retrouve cette qualité dans l’aspect de notre monstre.

Parlez-nous de votre approche sur le maquillage…

Barbara Muschietti (productrice) : La conception du maquillage a été très complexe. Cela a demandé quatre ou cinq mois de travail et de recherches pour aboutir au résultat définitif. Et pour Bill, ça supposait trois heures de maquillage chaque matin et une heure de démaquillage à la fin de chaque journée. Mais ce qui est fascinant avec Bill, c’est qu’au-delà du maquillage et des prothèses, la performance d’acteur est incroyable.

Cinq minutes avant une prise, il se remettait dans le personnage et il commençait à arpenter le plateau de long en large en se parlant à lui-même et en riant…

Comment avez-vous vécu votre collaboration avec le clown-tueur ?

Chosen Jacobs (Mike) : Ils nous ont tenus à l’écart de Pennywise les deux premiers mois. La première fois que nous l’avons vu, c’était quand il affronte Eddie dans la cuisine. Nous regardions la scène sur le moniteur et c’était terrifiant.

Jack Dylan Grazer (Eddie) : C’était fascinant de le découvrir. Vraiment incroyable. Il a mis tellement de choses dans ce personnage. Ça rend vraiment bien. Je n’étais pas véritablement terrifié, car je savais que Bill était derrière le maquillage, mais en le regardant j’ai vu… Pennywise. Et c’était hallucinant.

Finn Wolfhard (Richie) : Ma plus grande terreur était qu’il soit de l’école Method Acting et qu’il reste dans le personnage constamment ! Mais heureusement, il redevenait lui-même à la fin des prises une fois la caméra coupée. Et il était très cool.

Jaeden Lieberher (Bill) : Entre les prises, il nous parlait normalement. Mais cinq minutes avant une prise, il se remettait dans le personnage et il commençait à arpenter le plateau de long en large en se parlant à lui-même et en riant… C’était vraiment quelque chose de terrifiant à voir.

Wyatt Oleff (Stanley) : Et une fois dans le personnage, quand la caméra tournait, Bill était VRAIMENT terrifiant dans chaque scène.

Jack Dylan Grazer (Eddie) : Et pas que. Le jour de mon anniversaire, ils ont organisé une petite fête sur le plateau. Et dans ma loge, il y avait plein de ballons comme dans le film. Et là Bill est sorti de mon placard, maquillé, et m’a lancé "Happy Birthday !" (Rires)

Les acteurs de "Ça" ont-il peur des clowns ?