Âme et esprit : pourquoi croit-on en leur existence et a-t-elle été prouvée ?

"Existe-t-il des preuves de l'existence d'une âme et d'un esprit dans le corps humain ?", nous demande un lecteur sur notre page Facebook. C'est notre question de la semaine.

"Pourquoi croit-on en l'existence d'une âme et d'un esprit dans le corps humain et existe-t-il des preuves de leur présence ?", nous demande Paul Owamba sur notre page Facebook. C'est notre question de la semaine. Pour y répondre, (re)découvrez ci-dessous notre article publié initialement dans le magazine Les Indispensables de Sciences et Avenir n°196 (daté janvier/février 2019) et intitulé "Corps, âme, esprit, de quoi sommes-nous faits ?".

Corps, âme, esprit, de quoi sommes-nous faits ? Une question vieille de 3000 ans

"Le corps est le tombeau de l’âme", a dit Platon (428- 348 av. J.-C.) au 4e siècle avant notre ère. Près de deux millénaires et demi plus tard, certains transhumanistes voudraient eux aussi congédier notre dépouille mortelle : réduit à son cerveau, simple réseau de neurones, l’être humain pourrait, selon eux, être téléchargé sur un ordinateur comme une vulgaire clé USB… des informaticiens se substituant sans doute aux médecins en cas de pépin !

Platon et les transhumanistes, même combat ? Pas tout à fait. Certes, tous partagent un constat amer : le corps est un empêcheur de tourner en rond, car il est sujet à pléthore de maladies et source de pesantes servitudes. Tous pensent aussi que l’esprit (lire le lexique ci-dessous) peut perdurer au-delà de la mort : le philosophe, par le biais de la transmigration des âmes ; les transhumanistes, grâce au génie scientifique qui parviendra à fabriquer de nouvelles enveloppes de chair pour y glisser des consciences numériques. Mais si le corps est un obstacle pour Platon, c’est qu’il empêche l’âme (lire le lexique ci-dessous) de contempler le monde véritable, celui des Idées et du Bien. Alors que nos modernes aspirants à l’immortalité ne recherchent que la poursuite éternelle d’une vie terrestre augmentée.

La conception de la personne semble ainsi avoir singulièrement changé depuis le philosophe grec. La division si familière entre corps et esprit serait-elle moins immuable qu’elle nous le semble ? "Oui ! répon[...]

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