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À Taïwan, les étrangers ne se font pas encore la malle

Les entreprises occidentales sont présentes depuis plusieurs décennies à Taïwan, connu pour être notamment le plus gros producteur de semi-conducteurs. Apple, par exemple, est particulièrement dépendant de ses sous-traitants taïwanais. Cette présence s’est accélérée lors des dix dernières années. Ainsi, Microsoft et Google ont élargi leurs équipes affectées à l’intelligence artificielle sur place. Selon le ministère taïwanais de l’Économie, 729 projets d’investissement étrangers ont été enregistrés entre janvier et avril 2022 pour une valeur représentant 3,1 milliards de dollars, soit deux fois plus qu’à la même période en 2021, explique le South China Morning Post.

“Si tu veux la paix, prépare la guerre”

Le site hongkongais note cependant que la situation pourrait se dégrader à la suite des exercices militaires effectués par l’armée chinoise tout autour de Taïwan le 4 août dernier. En effet, la menace d’une attaque de la Chine contre l’île et le spectre d’un scénario à l’ukrainienne planent et les entreprises étrangères sont inquiètes. Elles sont donc en train d’“élaborer des plans pour évacuer leurs biens et leur personnel” en cas d’attaque et de “dépoussiérer ceux qui existaient déjà pour assurer la sécurité des personnes et des biens en cas de guerre ou de blocus militaire”.

Rupert Hammond-Chambers, le président du US-Taiwan Business Council, ne se veut pas alarmiste et affirme qu’aucun changement ne devrait intervenir à court terme. Selon lui, “les investissements à Taïwan se poursuivront en raison des ‘engagements’ dans la recherche et le développement et de l’avis partagé que Taïwan offre une protection ‘supérieure’ ​​en matière de propriété intellectuelle”. John Eastwood, associé du cabinet d’avocats Eiger à Taipei, est également rassurant :

“La Chine, selon les entreprises étrangères, n’est pas prête à envahir, et un bras de mer de 145 km nécessite un peu de préparation logistique avant d’être traversé. Cela sera probablement détecté bien à l’avance par satellite ou grâce à d’autres technologies. Les expatriés ramèneront ensuite leur famille chez eux via des vols commerciaux et n’attendront pas que les coups de feu éclatent.”

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