À quelques semaines de la fin de Sangaris, la France vigilante

Des militaires français de la force Sangaris. La France observe avec vigilance la situation en Centrafrique, secouée par un récent regain de violences, a déclaré vendredi le porte-parole du Quai d'Orsay, précisant que la fin officielle de l'opération Sangaris, prévue pour fin octobre, restait inchangée. /Photo d'archives/REUTERS/Luc Gnago

PARIS (Reuters) - La France observe avec vigilance la situation en Centrafrique, secouée par un récent regain de violences, a déclaré vendredi le porte-parole du Quai d'Orsay, précisant que la fin officielle de l'opération Sangaris, prévue pour fin octobre, restait inchangée. Onze personnes ont été tuées dans des heurts à Bangui cette semaine après l'assassinat d'un officier de l'armée. Au moins six civils ont également été tués la semaine dernière dans des affrontements entre groupes armés dans le nord-ouest du pays où des assaillants non identifiés ont par ailleurs tiré sur des casques bleus de l'Onu. Interrogé lors du point de presse hebdomadaire à Paris sur la dégradation de la situation à Bangui et sur la fin de la mission Sangaris, Romain Nadal a répondu : "On est vigilant sur les événements (...) mais le calendrier n'est pas modifié." Déclenchée en décembre 2013 pour mettre fin à un cycle de violences entre communautés, l'opération Sangaris a mobilisé au plus fort de la crise plus de 2.000 hommes. Les effectifs militaires français ont été ramenés en juin à 350 hommes qui font désormais office de réserve tactique au profit des 12.500 casques bleus de la Minusca, appuyés par l'Union européenne. La fin officielle de Sangaris devrait être prononcée fin octobre lors d'un déplacement du ministre de la Défense Jean-Yves Le Drian en Centrafrique, conformément à l'annonce faite en ce sens en juillet par le chef de l'Etat François Hollande. (John Irish et Marine Pennetier, édité par Sophie Louet)