À la Une: Port-au-Prince dans l'enfer des gangs

© Odelyn Joseph / AP

Les habitants de la capitale haïtienne ont passé une nouvelle nuit blanche. Sur les réseaux sociaux, ils sont nombreux à partager des enregistrements de tirs nourris. Après une relative accalmie, dimanche matin, les violences ont repris « avec encore plus d'intensité en fin d'après-midi », rapporte Alterpresse. Dans plusieurs quartiers du centre-ville de Port-au-Prince, comme Nazon ou encore Solino, des familles entières sont « allongées par terre » pour éviter des balles perdues. « Un habitant de Delams raconte qu'en rentrant chez lui sous les crépitements d'armes à feu vers 19 heures, il a croisé de nombreuses personnes qui ont dû fuir leur domicile. Un nombre indéterminé de familles ont abandonné leurs demeures pour aller se réfugier ailleurs, dans des endroits moins exposés aux assauts des bandes criminelles. Mais, est-ce qu’il existe vraiment des lieux moins exposés aux gangs armés, aujourd’hui en Haïti ? », s'interroge Alterpresse.

« Aujourd'hui, la capitale d'Haïti est à 100% contrôlée par les gangs armés », constate Marie Rosy Auguste Ducéna, du Réseau national de défense des droits humains (RNDDH). Désormais, même des quartiers jusqu'ici plutôt épargnés sont attaqués par les gangs armés. À l'instar du « quartier aisé Fort Jaques, sur les hauteurs de Port-au-Prince » où des membres de gang ont incendié un poste de police avant de se hisser sur les toits d'immeubles et de tirer sur les maisons en contre bas, rapporte Jacqueline Charles du Miami Herald.


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