À Paris, comment un restaurateur tente de s'adapter au manque de saisonniers
À midi, les serveurs du restaurant Le Mesturet dans le 2e arrondissement de Paris transpirent. Maëlys est essoufflée lorsqu'elle essuie des verres derrière le bar : "On est en sous-effectif, du coup, je me retrouve à faire le bar, la caisse et à donner un coup de main à mes collègues. C'est dur et il y a même des moments où on se demande si on va tenir mentalement." Alors que l'été approche, entre 220.000 et 250.000 postes sont toujours à pourvoir dans les cafés, les hôtels et les restaurants en France, selon l'Union des métiers de l'hôtellerie. Rien qu'en Île-de-France, il manque 13.6000 serveurs, soit 50% de plus que l'année dernière.
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En réalité, les établissements ne parviennent pas à recruter , c'est pourquoi les équipes sont débordées et certains ferment leurs portes quelques jours par semaine pour survivre. C'est le cas du gérant de ce restaurant parisien, Alain Fontaine, qui a décidé de fermer le samedi midi et le dimanche. Une décision, faute de main d'œuvre, qui lui coûte cher : "C'est une perte de chiffre d'affaires de 400.000 euros sur l'année. Si je voulais rouvrir le week-end, il me faudrait cinq postes supplémentaires. On a bien vu dès le premier confinement qu'il y avait un problème de recrutement", détaille-t-il au micro d'Europe 1.
Comment attirer de nouveau les saisonniers
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