À Paris, des Guyanais réclament les dépouilles de leurs ancêtres exhibés dans des zoos humains

Des Amérindiens de Guyane et du Suriname sont venus à Paris cette semaine pour réclamer le retour des dépouilles de six personnes mortes en France au XIXe siècle. Exposées dans des zoos humains, celles-ci reposent depuis dans les collections du musée de l'Homme. Leurs lointains descendants réclament leurs restes afin de les inhumer selon les rites des populations du Maroni.

Six boîtes en carton grises portant les noms de Pékapé, Couani, Emo-Marita, Mibipi, Makéré et Miacapo. Cent trente-deux ans après leur décès, ces Amérindiens kali'nas ont enfin eu, mardi 17 septembre, un digne hommage. Face à leurs restes, une vingtaine de membres de leur communauté venus de Guyane et du Suriname ont dansé et chanté en tenue traditionnelle lors d'un rassemblement organisé au musée de l'Homme où sont entreposées les dépouilles.

"C'était le grand jour, l'apaisement des âmes", raconte Corinne Toka-Devilliers, la présidente de l'association Moliko Alet+Po. "Il fallait vraiment passer par cette étape de la cérémonie chamanique pour pouvoir ensuite continuer notre travail qui a pour objectif le retour de nos aïeux en Guyane." Depuis trois ans, cette Guyanaise installée en Bretagne se bat au quotidien pour obtenir le retour de ces restes humains dans leur terre d'origine.

"Tous les morts sont nos aïeux"


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