À Paris, les directeurs d’agences spatiales décrivent l’état de l’espace aujourd’hui
C’est une habitude et néanmoins un moment très important dans le secteur spatial car c’est le seul moment où les directeurs d’agences du monde se rencontrent, pour échanger leur vision. Étaient présents Bill Nelson, administrateur de la Nasa, ancien sénateur et ancien astronaute, Josef Aschbacher, directeur général de l’ESA (Agence spatiale européenne), Lisa Campbell, directrice de l’Agence spatiale canadienne (CSA), Hiroshi Yamakawa, président de la Jaxa (Japon), et S. Somanath, directeur de l’Isro (Inde). L’agence spatiale française (le Cnes), hébergeant l’IAC cette année, était également brièvement représentée par son président Philippe Baptiste.
Volonté d’apaisement en période de conflit majeur
La guerre en Ukraine a été abordée. Face aux tensions avec la Chine et la Russie, Bill Nelson a notifié qu’il avait discuté avec son homologue russe Youri Borisov. La Nasa compte toujours désorbiter l’ISS après 2030 et Nelson est confiant pour que la Russie y reste jusqu’au bout. On note l’absence de la Chine, pour cause de problème de calendrier selon leur agence (la CNSA). Nelson a précisé que la collaboration avec la Chine dépend avant tout de la volonté de la Chine et souligne « un manque de transparence » dans leur programme spatial.
L’ancien astronaute américain a rappelé la force de pacification des astronautes en plein climat de tensions géopolitiques, à l’instar des astronautes Stafford et Leonov, qui ont lancé la mission Apollo-Soyouz en 1975, commune alors entre les États-Unis et l’URSS. Cette mission, qui s’est déroulée en pleine guerre froide, était la première brique d’une coopération...