À New York, la mairie recrute un tueur de rats « sanguinaire »

Une poubelle dans le parc Sara D. Roosevelt à China Town, le 7 juin 2018 à New York. (Photo par Don EMMERT / AFP)
DON EMMERT / AFP Une poubelle dans le parc Sara D. Roosevelt à China Town, le 7 juin 2018 à New York. (Photo par Don EMMERT / AFP)

INSOLITE - Tuer tous les rats de New York pour plus de 160 000 euros par an, relevez-vous le défi ? C’est en tout cas l’offre d’emploi publiée ce mercredi 30 novembre par la mairie de la mégalopole. La municipalité est à la recherche d’un chef « sanguinaire » dédié à « l’abattage » de millions de rats des rues new-yorkaises. Le tout pour un rondelet salaire de 120 000 à 170 000 dollars par an, soit environ 115 000 à 160 000 euros par an.

Le poste de « directeur/trice du programme de réduction du nombre de rongeurs » rattaché à la municipalité de New York peut devenir « votre job de rêve » à condition de s’y consacrer « 24h/24 et 7j/7 avec ténacité et sens de la mise en scène », vante l’annonce publiée par le maire Eric Adams, un ancien policier à poigne qui veut lutter contre les fléaux de sa ville.

Autant de rats que d’habitants

« Il n’y a RIEN que je déteste tant que les rats », a martelé le tonitruant maire de New York, un élu démocrate afro-américain classé au centre-droit, jeudi sur Twitter en promettant à ses concitoyens : « Votre job de rêve vous attend. »

Selon une légende urbaine tenace, il y aurait à New York autant de rats que d’habitants, soit près de neuf millions. Le célèbre romancier anglais Charles Dickens s’en était déjà plaint en visitant la ville en 1842.

Près de deux siècles plus tard, « le candidat idéal » à l’offre d’emploi de mercredi « doit être ultra-motivé, assez sanguinaire, déterminé à examiner toutes les solutions sous divers angles, notamment pour améliorer l’efficacité opérationnelle, la collecte de données, l’innovation technologique, la gestion des déchets et l’abattage à grande échelle » de ces nuisibles qui prolifèrent dans les rues et le métro new-yorkais.

De la « détermination et un instinct de tueur »

Pour « relever l’impossible » avec une « aversion virulente pour la vermine » et « une réputation de teigne », la mairie demande un niveau licence, une première expérience dans l’urbanisme et la gestion de projets. Et, surtout, de la « détermination et un instinct de tueur pour combattre le véritable ennemi : l’implacable population de rats à New York ».

Comme nombre de métropoles américaines, New York est réputée aussi pour ses rongeurs. Surtout en raison des sacs-poubelles déposés par les habitants et commerçants sur les trottoirs, sans conteneurs.

Dépensant des millions de dollars, la municipalité essaie régulièrement de nouvelles techniques pour éradiquer les rats, comme de la glace carbonique ou des bains d’alcool : c’est ce qu’avait présenté en 2019, lors d’une démonstration insoutenable, le maire à l’époque de l’arrondissement de Brooklyn... déjà Eric Adams.En 2021, après la pandémie, une association privée d’habitants de Manhattan baptisée R.A.T.S avait organisé des battues avec leurs chiens pour tuer le plus de rats possible.

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