À Nazareth, des Palestiniens d’Israël expriment leurs doutes sur l’offensive militaire au Liban
Le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahu a rejeté jeudi toute perspective de cessez-le-feu avec le Hezbollah et continue de donner son aval aux bombardements sur le Liban. Tous les indicateurs semblent pointer vers la poursuite des attaques, voire d'une escalade. Mais chez les Palestiniens d’Israël, qui vivent dans le nord du pays, le discours est tout autre.
Avec notre envoyé spécial à Nazareth,
Le souk de Nazareth, première ville arabe d'Israël dans le nord du pays, habituellement rempli de pèlerins et de touristes, est désormais quasi désert. Attablé avec un ami devant un café, Issal Haytak se présente, dans l’ordre, comme Arabe palestinien, chrétien, vivant en Israël. Alors que dans la journée de jeudi, des maires du nord d’Israël s’étaient rassemblés pour refuser l’arrêt de l’offensive israélienne au Liban et que l'armée se prépare même à une éventuelle opération terrestre, Issal Haytak déplore l’offensive israélienne au Liban, mais pas seulement. « Je suis triste de voir la situation, partout. Avec cette escalade, on voit des enfants qui meurent et qui ont faim », dit-il dans une réponse volontairement globale.
L'homme se montre également critique des réponses apportées par Israël à la situation, qu'il juge loin d'être appropriées. « L’État israélien est paralysé, il y a des missiles qui tombent, c’est vraiment très triste, déplore-t-il. Le gouvernement israélien dit que l’opération au Liban vise à protéger la population israélienne, ici en Galilée, dans le nord d’Israël. Si seulement c’était vrai. Il faut faire la paix ».