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À Mossoul, le calvaire des civils

A Mossoul, les forces irakiennes ont beau claironner qu’elles ont repris les deux tiers de la vieille ville à l’Etat islamique, pour beaucoup de civils, cela ne fait plus la moindre différence. Ils ont réussi à fuir, mais ont tout perdu et certains sont grièvement blessés. Leur prise en charge dans un hôpital de campagne près de la ligne de front est minimaliste tant les moyens manquent. D’autres, comme shuam Mohammed, une mère de famille, ne supportent pas d’avoir laissé des proches derrière eux. “Mes voisins viennent d’arriver de là-bas, et ils disent que tout a été détruit par une frappe, s‘écrie-t-elle. Les maisons se sont effondrées. Les corps sont sous les décombres et personne n’est là pour les dégager ! Peut-être que certains sont vivants, peut-être que mes filles sont vivantes ! Si elles meurent, je mourrai aussi !” 100 000 civils seraient pris au piège dans la zone où sont retranchés les djihadistes. D’après les forces irakiennes, il reste moins d’un kilomètre carré à reprendre à Mossoul. Mais pour le civils, le cauchemar ne fait qu’empirer.