À Matignon, Éric Coquerel et Charles de Courson ressortent sans les lettres plafond

REPORTAGE - Ils l’avaient promis et ils l’ont fait. Comme vous pouvez le voir dans notre vidéo en tête d’article, ce mardi 17 septembre, Éric Coquerel et Charles de Courson se sont rendus à l’hôtel de Matignon pour demander en personne les fameuses lettres plafond au nouveau locataire de la rue de Varenne.

Que sont ces « lettres plafond » réclamées à Michel Barnier par Éric Coquerel et Charles de Courson ?

Le président de la Commission des finances de l’Assemblée nationale et le rapporteur général du budget, réclament depuis plusieurs semaines ces éléments communiqués aux ministères en août par le gouvernement démissionnaire, mais pas aux responsables de la commission des Finances. Ils avaient lancé un ultimatum à Matignon : à défaut de les recevoir lundi, ils iraient chercher eux-mêmes, ces documents qui fixent les crédits des ministères pour 2025 et serviront à construire le prochain budget.

Les deux députés n’ont pas été reçus par le nouveau Premier ministre Michel Barnier, absent à ce moment-là, mais par son chef de cabinet Baptiste Rolland et la secrétaire générale du gouvernement Claire Landais, à qui ils avaient demandé, à défaut d’obtenir les lettres plafond, d’au moins pouvoir les « consulter ».

« Sidéré »

Mais trente minutes plus tard, les deux parlementaires sont ressortis les mains vides, et sans avoir pu consulter les documents demandés. « On est assez sidéré (...) parce qu’on nous a refusé la consultation de ces documents », au motif qu’il s’agit de « documents préparatoires », a déclaré le député LFI Éric Coquerel en se disant « en colère ».

« C’est un droit constitutionnel qui (nous) est octroyé, on nous l’a refusé », a-t-il ajouté, accusant le président Emmanuel Macron de « mettre en danger la démocratie ». Il a annoncé qu’il se rendrait à Bercy mercredi pour tenter d’obtenir ces lettres plafond. Tous deux prévoient aussi un recours au Conseil constitutionnel dans les semaines à venir. « Ils ont en face d’eux deux personnes tenaces », a assuré Éric Coquerel.

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