À Lyon, le portrait de l’abbé Pierre dégradé sur l’emblématique Fresque des Lyonnais
LYON - Le mot « violeur » tagué en grandes lettres et de la peinture rouge barrant les yeux. Le portrait de l’abbé Pierre peint sur la Fresque des Lyonnais a été découvert dégradé à Lyon, sa ville natale, ce lundi 30 septembre.
Le bandeau de peinture rouge sur le visage a été tracé samedi, et le mot en lettres majuscules noires, souligné d’une flèche dirigée vers l’abbé, a été écrit dans la nuit de dimanche à lundi.
La Fresque des Lyonnais est un trompe-l’œil peint sur un immeuble de six étages représentant des Lyonnais célèbres historiques et contemporains, ces derniers étant placés au rez-de-chaussée du bâtiment.
Le portrait en pied d’Henri Grouès, dit l’abbé Pierre, né à Lyon, côtoie notamment ceux du chef Paul Bocuse, de l’écrivain Frédéric Dard ou du réalisateur Bertrand Tavernier.
L’abbé Pierre tagué sur la fresque des illustres Lyonnais #Lyon @F3Rhone_Alpes 📸 Tania Gomes pic.twitter.com/lSf28Yx4CA
— Léo Chapuis (@leo_chapuis) September 30, 2024
La question du retrait de la fresque
Depuis les révélations d’agressions sexuelles visant le religieux, la peinture de l’ancienne icône de la lutte contre le mal-logement était restée intacte, jusqu’aux dégradations de ce week-end.
« La Ville de Lyon comprend l’impatience générée par les révélations concernant l’Abbé Pierre mais regrette la dégradation de la fresque », a-t-elle réagi ce lundi auprès de l’AFP.
Alors que de nombreuses villes ont déjà débaptisé des lieux nommés en hommage au fondateur d’Emmaüs, la question s’est posée pour la Fresque des Lyonnais, propriété privée de CitéCréation, une coopérative qui a réalisé plusieurs centaines de murs peints en France et dans le monde.
La mairie de Lyon avait indiqué mi-septembre être « prête à soutenir le retrait de l’abbé Pierre de cette fresque », et avait appuyé « la proposition de CitéCréation de pose d’une affiche » visant à informer le public sur le processus en cours.
En France, quelque 150 voies ou lieux-dits sont nommés Abbé Pierre ou Henri-Grouès, selon un décompte de l’AFP fait mi-septembre à partir de la base nationale des adresses.
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