À Londres, le Qatar s’agace de l’absence de publicité pour son pays dans le métro

Pays particulièrement rétrograde sur les questions LGBTQ+, le Qatar n’a pas les faveurs des transports londoniens, qui refusent d’afficher de la publicité vantant voyages et événements dans le petit État du Golfe Persique.

INTERNATIONAL - La Coupe du monde 2022 fait ressurgir certaines tensions entre les états. C’est le cas à Londres, où l’opérateur public gérant les transports londoniens (TfL) a indiqué ce samedi 26 novembre qu’il jugeait inacceptable la présence dans ses bus, trains et métros de publicités vantant le Qatar comme destination touristique ou promouvant certains évènements dans le pays. Principalement à cause de sa législation envers les personnes LGBT +.

« En amont de la Coupe du monde de la Fifa 2022, nous avons fourni à nos partenaires publicitaires et aux marques des consignes supplémentaires sur les publicités que nous considérons comme acceptables durant le tournoi », a indiqué un porte-parole de TfL à l’AFP.

Depuis 2019, l’entreprise étudie déjà au cas par cas les publicités provenant de pays listés par l’Association internationale des personnes lesbiennes, gays, bisexuelles, trans et intersexuées (Ilga) comme susceptibles de condamner les relations sexuelles entre personnes de même sexe à la peine de mort. Le Qatar fait partie des 11 pays concernés, aux côtés de l’Arabie saoudite, de l’Iran, du Soudan et de l’Afghanistan.

Le Qatar n’est plus le bienvenu ?

Dans le contexte du Mondial de football 2022, TfL indique que les publicités « qui promeuvent les voyages au Qatar, le tourisme au Qatar et décrivent le Qatar comme une destination désirable ne sont pas considérées comme acceptables ». De même, les publicités qui « encouragent les gens à assister aux matchs en personne ou qui encouragent les gens à assister à d’autres évènements au Qatar ne seront pas considérées comme acceptables ».

Selon le Financial Times, le Qatar a lancé un examen de ses (très) importants investissements dans la capitale britannique, en réaction à cette politique de TfL. Et ce, alors que le Qatar est, selon The Observer, le dixième plus grand propriétaire foncier du Royaume-Uni. Ce boycott de TfL « est interprété comme un message venant du maire de Londres que les investissements du Qatar ne sont plus bienvenus à Londres », selon une source anonyme impliquée dans cet examen et citée par le Financial Times.

Pour rappel, le maire de Londres Sadiq Khan est le président du conseil d’administration de TfL.

Depuis le début du Mondial, le Qatar subit une avalanche de critiques à propos des droits humains, en particulier ceux des personnes LGBT +. Premier pays du Moyen-Orient à accueillir la compétition, le pays ultraconservateur a assuré que tous les supporters seraient les bienvenus sans discrimination, bien que ses lois pénalisent l’homosexualité. Malgré ces promesses, la Fifa a toutefois menacé de sanctions les équipes qui arboreraient pendant les matches un brassard en faveur de la diversité.

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