Publicité

À Lille, une enquête ouverte après plusieurs plaintes d’étudiantes affirmant avoir été droguées en soirée

Plusieurs étudiantes affirment avoir été droguées lors d’une soirée privée le 18 mars 2023 entre plusieurs écoles françaises de journalisme.
Plusieurs étudiantes affirment avoir été droguées lors d’une soirée privée le 18 mars 2023 entre plusieurs écoles françaises de journalisme.

FAITS-DIVERS - Une enquête a été ouverte à Lille après une soirée privée entre étudiants de plusieurs écoles de journalisme dans une boîte de nuit le 18 mars, suite au dépôt de plusieurs plaintes d’étudiantes affirmant avoir été droguées, a appris ce vendredi 24 mars l’AFP auprès du parquet.

« Six étudiantes bretonnes, qui ont passé le week-end à Lille et qui se sont rendues en discothèque dans la nuit de samedi à dimanche, ont déposé plainte au commissariat de Lannion pour administration de substances nuisibles », a indiqué à l’AFP la procureure de Lille Carole Étienne.

Les faits dénoncés ont eu lieu « à l’issue d’un tournoi de football entre écoles de journalisme à Lille », a-t-elle précisé. « Le parquet de Saint-Brieuc nous a transmis la procédure d’enquête qui se poursuit sous le contrôle du parquet de Lille », a ajouté la magistrate.

Tremblements, pertes de mémoire, piqûres…

Cette soirée se déroulait après un tournoi de football entre écoles de journalisme, organisé par le Bureau des étudiants (BDE) de l’École supérieure de journalisme de Lille (ESJ).

« À partir de dimanche soir, le BDE de l’ESJ de Lille a reçu plusieurs témoignages d’étudiantes qui présentaient des symptômes pouvant laisser penser qu’elles avaient été droguées au cours de la soirée (tremblements, pertes de mémoire, fatigue, vomissements et pour certains cas, une trace de piqûre) », ont rapporté mardi dans un communiqué commun les associations d’étudiants des écoles participantes.

Une septième étudiante, Jeanne Bourgery, a indiqué jeudi sur Twitter qu’elle avait également déposée plainte. « En tant qu’étudiante en journalisme et référente VSS (violences sexistes et sexuelles, ndlr) de la soirée, je suis atterrée d’avoir dû vivre ce que j’ai vécu samedi soir », a-t-elle écrit dans sa publication.

Le même profil décrit par plusieurs étudiantes

« Un garçon est venu me voir pendant la soirée, très tard, pour me proposer avec insistance de boire un fond de verre transparent. J’ai refusé quatre fois. À la quatrième, il s’est énervé et a balancé le verre par terre », a témoigné auprès de l’AFP Léa Warrin, 23 ans, étudiante au Celsa, à Neuilly-sur-Seine, qui se trouvait à la soirée. « Le lendemain en discutant avec d’autres (...) il s’est avéré que je n’étais pas la seule à avoir vécu cette scène, avec le même profil de garçon », a-t-elle pointé.

Le directeur de l’ESJ Pierre Savary a indiqué que l’école « soutenait les victimes », ainsi que les étudiants et le BDE, mais que la direction ne pouvait pas porter plainte car elle n’était ni victime directe, ni organisatrice de l’événement.

À voir également sur Le HuffPost :

Les agressions sexuelles dans l’armée américaine ne cessent d’augmenter

14 plaintes déposées après des piqûres lors du concert de «La chanson de l’année» pour TF1