À l'Assemblée nationale, LaREM et le MoDem ont enterré la hache de guerre

Le président du groupe LaREM, Christophe Castaner, le 15 septembre 2020 - AFP / Martin Bureau
Le président du groupe LaREM, Christophe Castaner, le 15 septembre 2020 - AFP / Martin Bureau

Petite explication entre partenaires. Lors du petit-déjeuner hebdomadaire de la majorité qui s'est tenu ce mardi matin, le nouveau président du groupe La République en marche, Christophe Castaner, s'est entretenu avec son homologue du MoDem, Patrick Mignola. L'objet des discussions? L'OPA menée durant l'été par le parti de François Bayrou pour "recruter" des députés LaREM déçus par le fonctionnement ou les orientations de la majorité.

"Castaner et Mignola se sont échangés des arguments", confie pudiquement un participant à BFMTV.

En moins d'un mois, le MoDem a récupéré dix nouveaux députés, dont six provenaient des bancs de LaREM. Cela porte à 35 le nombre total de députés marcheurs partis depuis juin 2017. Au lendemain des législatives, ils étaient 314 en comptant les apparentés.

Tentative d'intergroupe

Début août, Patrick Mignola avait "tendu la main" à la majorité et l'opposition pour "élargir son groupe", initiative qui avait fait grincer des dents en macronie. Selon plusieurs participants au petit-déjeuner, les deux présidents de groupe ont clarifié la situation sur les appétits du groupe MoDem.

"C'est quelque chose qui était défini et fini", a assuré Patrick Mignola. En coulisses, les cadres du MoDem incitaient le député de Savoie à calmer ses ardeurs vis-à-vis des marcheurs mécontents.

Alors que la création d'un intergroupe LaREM-MoDem-Agir a été discutée ce mardi - et promet d'être laborieuse -, le Premier ministre a insisté sur la nécessaire unité de la majorité. Plus question donc de laisser proliférer les bisbilles entre ses deux principales composantes.

D'autant qu'il reste à apaiser les différends cultivés au sein même du groupe LaREM. La campagne pour sa présidence, disputée par Christophe Castaner et Aurore Bergé, a laissé quelques traces. "On a un vrai souci de positionnement vis-à-vis de l'exécutif", persiste un ancien soutien de la députée des Yvelines. L'unité de la majorité sera véritablement testée lorsqu'arriveront les prochains textes législatifs majeurs. Et pas uniquement celui sur le séparatisme.

Article original publié sur BFMTV.com