À l'Assemblée nationale, Bruno Le Maire, le RN et LFI règlent leurs comptes en pleine commission des finances
POLITIQUE - Une dernière avant le départ. Le ministre démissionnaire de l’Économie et des Finances, Bruno Le Maire, est monté une dernière fois au front ce lundi 9 septembre pour défendre sa politique budgétaire devant des parlementaires, estimant que la France pouvait tenir ses objectifs de déficit public malgré des menaces de dérapages.
« Je ne vous cache pas mon émotion », a confié le ministre qui ne souhaite pas retrouver une place dans le futur gouvernement de Michel Barnier après sept années passées à Bercy. Pour cette dernière audition, le ministre n’a pas été ménagé par les députés de l’opposition. Et il le leur a bien rendu comme vous pouvez le voir dans la vidéo en tête d’article.
« J’avoue avoir du mal à trouver mes mots, à rester calme, devant une telle autosatisfaction, face à un tel désastre budgétaire », lui lance le député RN Jean-Philippe Tanguy en début d’audition. « Moi, je suis toujours surpris de cette manie des nationalistes à taper sur la nation française », lui rétorque Bruno Le Maire.
Interpellé à plusieurs reprises par des députés insoumis accusant Bruno Le Maire et le reste de la Macronie de pactiser avec le Rassemblement national, le ministre contre-attaque : « Le meilleur carburant du Rassemblement national, c’est la France Insoumise ». Réponse du président (LFI) de la commission des finances Éric Coquerel : « Ce n’est pas nous qui avons soumis des noms de Premier ministre au Rassemblement national… ». Ambiance…
« Vous êtes un voleur ! »
Enfin, Bruno Le Maire manque de s’étrangler en écoutant les premiers mots du député insoumis Aurélien Lecoq : « La commission auditionne aujourd’hui un voleur, lance-t-il. Oui, Monsieur Bruno Le Maire, vous êtes un voleur, et plutôt deux fois qu’une. » Et au ministre de répondre : « Si j’étais resté dans mes fonctions, je ne me serais pas laissé traiter de voleur par un député de la République et je vous aurais poursuivi en diffamation. » Un avant-goût de la rentrée parlementaire qui s’annonce… électrique.
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