À l'Assemblée, les députés rendent hommage à la DRH de Charlie Hebdo, visée par des menaces jihadistes

Durant la séance de questions au gouvernement, le député apparenté LaREM Francis Chouat a demandé une condamnation ferme de l'islamisme. Gérald Darmanin lui a emboîté le pas.

"La France ne vivra jamais sous le règne de la terreur islamiste." C'est par ce propos que le député apparenté La République en marche Francis Chouat a rendu hommage à Marika Bret, DRH de Charlie Hebdo visée par des menaces jihadistes. Elle a été contrainte de quitter son domicile en plein procès des attentats de janvier 2015. En prononçant son patronyme, l'élu LaREM a déclenché les applaudissements de ses collègues sur tous les bancs de l'Assemblée nationale.

Il a défendu la cause des personnes qui, encore aujourd'hui, sont "la cible d'attaques ignobles, d'antisémites, d'islamistes, qui défigurent la religion de millions de musulmans pacifiques, et (de) ceux pour qui la France devrait vivre sous la loi d'une sorte de charia et du blasphème".

Darmanin réclame une protection renforcée

Face à ce qu'il a qualifié de "déchaînement", Francis Chouat a appelé le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, à ne pas "procrastiner au prétexte de ne pas fâcher, de ne pas stigmatiser, de ne pas en rajouter, comme de lâches bonnes âmes nous y invitent".

"Il faut nommer le mal. Oui, oui, je stigmatise les terroristes de la peur et leurs complices adeptes d'un funeste relativisme de la République", a-t-il poursuivi, maniant une rhétorique très similaire à celle de Manuel Valls, dont il fut le suppléant à la mairie d'Evry.

N'ayant "pas grand-chose" à ajouter à ce "réquisitoire", Gérald Darmanin a réitéré son soutien à Charlie Hebdo et salué le "courage" des propos de Francis Chouat. Il a demandé à ce qu'une protection puisse "être évidemment bien réaffirmée pour l'ensemble du personnel" de l'hebdomadaire satirique.

Et le locataire de la place Beauvau de faire un long développement où se mêlaient référence aux menaces dont a fait l'objet Marika Bret, mais également la journaliste Judith Waintraub, visée après un tweet polémique sur le 11 septembre 2001:

"J'ai aussi demandé que nous puissions, sans complaisance, poursuivre, et sans 'mais', sans condition, sans 'si', sans rien avant la phrase de 'mais', tous ceux qui font l'apologie du terrorisme, tous ceux qui justifient l'injustifiable, et tous ceux qui conditionnent leur soutien à des actes de menace de mort, qu'ils soient sur les journalistes, sur les parlementaires, sur les élus et sur tous les citoyens de la République."

Article original publié sur BFMTV.com