À l’hommage aux victimes du 7-Octobre, Sandrine Kiberlain très émue en lisant un témoignage bouleversant

L’actrice a lu la lettre de Galit, dont la fille Noya et la mère Carmela ont été tuées lors des attaques du Hamas. L’émotion l’a submergée.

HOMMAGE - Une soirée très forte en émotions. Ce lundi 7 octobre, un rassemblement organisé par le Crif était organisé à Paris en commémoration des attaques du Hamas perpétrées exactement un an plus tôt. Des témoignages de rescapés et de proches de victimes ont notamment été lus. Celui partagé par Sandrine Kimberlain était particulièrement émouvant.

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L’actrice était invitée sur scène aux côtés du dessinateur Joann Sfar. Derrière eux, les portraits des dizaines d’Israéliens décédés pendant les attentats étaient affichés. C’est Sandrine Kiberlain qui a commencé la lecture avec la lettre de Galit, dont la fille de 12 ans Noya Dan et la mère Carmela, 79 ans, ont été tuées par le Hamas.

« Écrire sur les événements du 7 octobre, c’est dur. Écrire en français, c’est très dur. Mais je voudrais essayer parce que si je ne parle pas de ce qu’il s’est passé à Nir Oz, si je ne parle de l’horreur et de la peur, du massacre et de la douleur, cela peut être oublié ou disparaître. Et ma mère et ma fille, qui ont été assassinées ce jour-là pourraient disparaître avec », commence Sandrine Kiberlain (à partir de 1 h 34 dans la vidéo ci-dessus).

« Elles ont été retrouvées enlacées »

« Ce samedi 7 octobre, ma fille aînée Noya Dan âgée de 12 ans était chez sa mamie Carmela Dan », lit l’actrice. La jeune fille était restée chez sa grand-mère après un dîner de famille, expliquait le Times of Israel quelques jours après l’attaque. « À 6 h 30, une attaque féroce a débuté dans le sud d’Israël. Ma mère et ma fille se sont enfermées dans la chambre forte, effrayées par les bombes qui tombaient autour de la maison. Plus tard elles entendirent les mitraillettes et des gens qui parlaient arabes », poursuit Sandrine Kiberlain, décrivant le calvaire des deux victimes franco-israéliennes.

Dans sa lettre, la mère de Noya explique avoir été en contact avec sa mère « courageuse et optimiste » jusqu’à la mi-journée. Puis plus rien. « Personne ne savait ce qui leur était arrivé », écrit Galit. Mi-octobre, leurs corps sans vie ont été découverts. « Plusieurs mois plus tard, j’ai rencontré un soldat qui m’a raconté : elles ont été retrouvées enlacées dans la chambre forte, dans la maison de ma mère qui était complètement démolie, brûlée », continue-t-elle. À ce moment du récit, la voix de Sandrine Kiberlain se brise.

L’actrice poursuit la lecture de la lettre de Galit, des sanglots dans la voix : « Je choisis de vous écrire pour vous raconter ma fille aînée, une enfant autiste avec un sourire de miel et de lait. Les yeux bleus comme le ciel, comme ceux de sa bien aimée grand-mère. » C’est au bord des larmes que Sandrine Kiberlain termine : « Je vous demande de ne pas oublier les otages qui sont toujours captifs à Gaza. N’oubliez pas que la vraie bataille doit être de les ramener à la maison. Les vivants et les morts aussi. »

Tout au long de cette soirée, artistes, journalistes et militants se sont exprimés devant les quelque 4 000 invités. Se sont ainsi succédé sur scène le chanteur Amir, l’animateur Arthur, la journaliste Laurence Ferrari ou encore le Premier ministre Michel Barnier. Ce dernier a d’ailleurs été hué lorsqu’il a prononcé le nom d’Emmanuel Macron, qui a appelé ce week-end à l’arrêt de livraisons d’armes à Israël.

Charlotte Gainsbourg et son mari Yvan Attal ont, comme Sandrine Kiberlain et Joann Sfar, lu des témoignages sur scène. La chanteuse et comédienne a terminé sa lecture les joues mouillées de larmes, elle aussi très émue par le texte qu’elle avait partagé.

De nombreuses personnalités étaient également le public, comme l’ancien président Nicolas Sarkozy, l’ancien Premier ministre Manuel Valls, le président du Medef, Meyer Habib, l’écrivain Bernard-Henri Lévy, la présidente de la région Île-de-France Valérie Pécresse ou la présidente de l’Assemblée nationale Yaël Braun-Pivet.

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