Yahoo Actualités À l’Assemblée nationale, Michel Barnier a donné un aperçu de son style (et c’est parfois piquant)
POLITIQUE - Un peu fade, Michel Barnier ? Pas sûr que les oreilles de Gabriel Attal soient du même avis. Comme après chaque discours de politique générale, les chefs de groupes à l’Assemblée se sont exprimés mardi 1er octobre, avant que le nouveau Premier ministre reprenne la parole pour leur répondre. L’occasion de quelques salves qui montrent que les griffes du Savoyard sont aiguisées, comme vous pouvez le découvrir dans notre vidéo en tête d’article.
Bruno Retailleau visé par Michel Barnier qui évoque « l’État de droit » à l’Assemblée nationale
De Mathilde Panot, à qui il demande avec fausse naïveté pourquoi elle montre tant d’« agressivité », à Éric Ciotti, auquel l’ancien camarade des Républicains a infligé un sévère « Je n’ai pas envie de faire des polémiques avec vous, et je n’ai pas le temps », les gifles, sans être létales, étaient de sortie. De quoi donner le ton avant l’ouverture des séances de questions au gouvernement, dont la première a eu lieu ce mercredi.
Mais le destinataire N°1 de ces flèches était sans conteste Gabriel Attal. Et ce n’est pas la première fois que les échanges sont tendus entre les deux Premiers ministres. Leur passation de pouvoir, à retrouver ci-dessous, fut déjà l’occasion d’un hommage tout en fraîcheur de la part de l’homme d’Albertville.
La manière dont Barnier remet Attal à sa place en seulement 1min30. Avec classe, humour et élégance. Une hauteur de ton qui fait tellement bien de bien.pic.twitter.com/92n5HlSM9d
— Antonin Ferreira (@Anton1Ferreira) September 5, 2024
Cette fois, le tacle a été plus sous-entendu, mais clair pour n’importe quelle paire d’oreilles : « Monsieur Attal, je serai très attentif à vos propositions d’économies supplémentaires… Très attentif. Pour faire face à un déficit que j’ai trouvé en arrivant ». Lorsque l’on s’adresse à celui qui était le garant de l’état du pays à peine quelques semaines plus tôt, alors que le déficit est attendu autour des 6 % en 2024, cela ne sonne pas comme un compliment.
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