À Guéret, des centaines de manifestants pour défendre la forêt contre la construction d’une « méga-usine » à bois
MANIFESTATION - « Biosyl = Biocide », « Pour des forêts vivantes », « la filière bois a un avenir sans méga-projets »... Près de 2 000 personnes ont manifesté dans le centre-ville de Guéret (Creuse) ce samedi 5 octobre pour dénoncer la constuction d’une grande usine de granulés de bois. Les opposants ont défilé dans une ambiance bon enfant, émaillée toutefois de brefs instants de tensions avec les CRS en fin de parcours.
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Comme vous pouvez le voir dans la vidéo en tête d’article, avant le départ du cortège, les manifestants ont érigé une « vigie de surveillance » en bois sur le site où doit être implantée à l’horizon de 2026 une usine de pellets en périphérie de la ville.
Contre « l’industrialisation de la forêt »
Selon son promoteur Biosyl, l’un des plus gros fabricants français de granulés de bois, cette usine doit permettre de chauffer 70 000 foyers en s’appuyant sur des « ressources forestières importantes » mais aujourd’hui « sous-exploitées » et « renforcer la gestion durable des forêts ».
Mais pour les opposants, emmenés par les collectifs locaux Canopée et Syndicat de la montagne limousine, ainsi que France Nature Environnement et la CGT, ce projet, incarne « l’industrialisation de la forêt ».
« Ce sont de véritables machines à déforester, qui ne s’alimentent qu’avec du bois de coupes rases de feuillus et qui vont rejeter du carbone dans l’atmosphère », s’indigne Thibaud, l’un des porte-paroles de la manifestation souhaitant rester anonyme.
Présente dans le cortège, la cheffe de file des députés LFI Mathilde Panot a dénoncé le fait « qu’il n’y ait aucun débat démocratique sur la question de la forêt ».« Biosyl, c’est la prédation de la forêt, la gestion industrielle qui maltraite les femmes et hommes qui y travaillent », a estimé la députée insoumise. D’autres manifestations « en réaction aux futures étapes du projet » devraient avoir lieu, ont promis les organisateurs.
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