Publicité

À Gibraltar, l’“éternelle négociation” du pacte avec l’UE déprime les habitants

L’attente, l’incertitude, voire l’inquiétude. Deux ans après le Brexit, les Gibraltariens n’en savent toujours pas plus sur le statut de leur territoire – une enclave britannique d’environ 32 000 habitants au sud de la péninsule ibérique et historiquement revendiquée par l’Espagne.

Le 31 décembre 2020, Espagnols et Britanniques s’étaient entendus in extremis pour garder ouverte la frontière terrestre de Gibraltar, afin que le territoire continue de profiter des accords de Schengen. Les Gibraltariens ont voté à 96 % en faveur du maintien au sein de l’Union européenne. Malgré cette entente provisoire, souffle le quotidien généraliste El País, les deux parties mènent une “éternelle négociation” pour ordonner définitivement les relations entre le “Rocher” et son voisin espagnol et européen.

Dans un reportage sur place, que la BBC complète par un long format télévisé, le journal de centre gauche explique que la situation est problématique pour les quelque 15 000 travailleurs transfrontaliers – dont 11 000 Espagnols – qui traversent la Verja [la Grille], le surnom de la frontière, pour aller travailler en territoire gibraltarien. Ils savent que leurs emplois sont “en jeu” si une “frontière dure” s’établit à Gibraltar.

Pour le moment, “le Rocher a réussi à éviter toutes les conséquences d’un Brexit sauvage”, poursuit El País, même si la sortie britannique de l’UE se fait ressentir “dans des détails, comme l’impossibilité d’importer des produits alimentaires par voie terrestre depuis le Royaume-Uni, car il n’y a pas de poste d’inspection frontalier (PIF) à La Línea [la commune espagnole voisine de Gibraltar] pour vérifier les marchandises après leur transit sur le territoire communautaire”.

“Des points à régler et des écueils à éviter”

En décembre, lors d’une rencontre entre les diplomaties espagnole et britannique, “la déception” a une nouvelle fois miné les Gibraltariens lorsque le secrétaire d’État anglais aux Affaires étrangères, James Cleverly, a déclaré qu’il restait “des points à régler et des écueils à éviter”, relate le journaliste Jesús A. Cañas.

[...] Lire la suite sur Courrier international

Sur le même sujet :