À Gaza, Israël accepte une série de « pauses humanitaires » pour permettre la vaccination contre la polio
L’ONU avait réclamé ces pauses pour pouvoir administrer les deux doses du vaccin à plus de 600 000 enfants de moins de 10 ans.
GAZA - C’est une maladie qui avait disparu de la bande de Gaza il y a 25 ans. Ce jeudi 29 août, l’Organisation mondiale de la Santé a annoncé que les autorités israéliennes avaient accepté une série de « pauses humanitaires » dans la bande de Gaza, pour permettre de lancer la campagne de vaccination des enfants contre la polio. Pour le moment, il s’agit de trois journées chacune dans le centre, le sud et le nord de Gaza.
« Ce que nous avons discuté et qui a été accepté, c’est que la campagne va commencer le 1er septembre, dans le centre de Gaza, pour trois jours, et il y aura une pause humanitaire » pendant plusieurs heures chaque jour, a déclaré Rik Peeperkorn, représentant de l’OMS à Gaza, lors d’une conférence de presse par vidéo. Il a précisé que le même dispositif est prévu ensuite pour le sud et le nord du territoire, pour la première des deux vagues de vaccination.
En raison notamment des routes endommagées et de la population déplacée, l’ONU pourrait avoir besoin d’un jour supplémentaire pour chaque zone, et l’accord prévoit que la pause humanitaire — programmée chaque jour entre le petit matin et le début de l’après-midi— soit alors prolongée, a ajouté le responsable. La deuxième dose du vaccin doit être administrée dans les quatre semaines qui suivent, a-t-il aussi précisé.
Un cessez-le-feu exclu
Les autorités israéliennes n’ont pas fait de commentaire dans l’immédiat. Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahou, avait indiqué dans la nuit de mercredi 28 à jeudi 29 août qu’il ne s’agissait pas d’un « cessez-le-feu pour vacciner contre la polio mais de la mise à disposition de certains lieux » dans la bande de Gaza. Le mouvement palestinien Hamas a lui indiqué « soutenir » une « trêve humanitaire ».
Après 25 ans d’absence dans le territoire palestinien, le premier cas de polio a été confirmé récemment à Gaza sur un bébé de dix mois à Deir al-Balah, après la détection du poliovirus dans des échantillons d’eaux usées collectés fin juin à Khan Younès et Deir el-Balah. Menace largement répandue voici encore une quarantaine d’années, la poliomyélite - qui peut entraîner en quelques heures des paralysies irréversibles - a très largement disparu dans le monde grâce aux vaccins.
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