À Gaza, une frappe israélienne sur une zone humanitaire fait une quarantaine de morts et 60 blessés
GAZA - Un nouveau massacre dans l’enclave palestinienne. La défense civile de Gaza a annoncé que 40 personnes avaient été tuées et 60 blessées dans la zone humanitaire d’Al-Mawasi à Khan Younès dans la nuit de lundi à ce mardi 10 septembre, dans une attaque qu’Israël présente comme dirigée contre un « centre de commandement » du Hamas.
« 40 martyrs et 60 blessés ont été récupérés et transférés » dans les hôpitaux voisins après la frappe, a indiqué un responsable de la défense civile gazaouie, Mohammed Al-Mughair, auprès de l’AFP. « Nos équipes travaillent toujours pour retrouver 15 personnes disparues après la frappe qui a ciblé les tentes des personnes déplacées de al-Mawasi, à Khan Younès », ville du sud de la bande de Gaza.
« Des familles entières ont disparu sous le sable »
Les frappes ont formé de grands cratères dans la zone humanitaire, a précisé la défense civile, organisation chargée des services d’urgence dans la bande de Gaza. « Des familles entières ont disparu dans le massacre de Al-Mawasi à Khan Younès, sous le sable, dans des trous profonds », a déclaré un autre porte-parole de la défense civile, Mahmoud Basal dans un communiqué.
« Plus de 20 à 40 tentes ont été complètement endommagées », a-t-il ajouté, déplorant une pénurie d’outils et d’équipements qui entrave les opérations de sauvetage.
Israël assure avoir visé des cadres du Hamas
L’armée israélienne a déclaré avoir ciblé cette zone après y avoir identifié la présence de cadres du Hamas, auquel elle livre une guerre sans merci depuis l’attaque sans précédent que l’organisation islamiste a lancée sur son territoire le 7 octobre.
Un avion de l’armée israélienne a « frappé d’importants terroristes du Hamas qui opéraient depuis un centre de commandement et de contrôle au sein de la zone humanitaire de Khan Younès », a indiqué l’armée israélienne.
« Les organisations terroristes de la bande de Gaza continuent d’abuser systématiquement des infrastructures civiles et humanitaires, y compris la zone humanitaire désignée, pour mener des activités terroristes contre l’État d’Israël et les troupes de Tsahal », a-t-elle indiqué dans son communiqué.
Le Hamas nie avoir eu des combattants dans la zone
Le Hamas a démenti avoir des combattants dans la zone humanitaire. « Les allégations de l’occupation (Israël, ndlr) sur la présence de combattants de la résistance sont un mensonge éhonté », a indiqué le Hamas dans un communiqué sur la messagerie Telegram.
Israël accuse régulièrement le Hamas d’utiliser des civils comme boucliers humains, ce que le groupe dément.
Al-Mawasi, dans la ville de Khan Younès, avait été désignée comme zone de sécurité par l’armée israélienne au début de la guerre, et des dizaines de milliers de Palestiniens déplacés y ont trouvé refuge.
L’armée a cependant continué à mener périodiquement des opérations dans la zone, y compris une frappe en juillet qui, selon les autorités sanitaires, a tué plus de 90 personnes, dont le chef militaire du Hamas, Mohammed Deif, selon Israël.
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