À la frontière entre Gaza et Israël, des familles d’otages crient leur amour à leurs proches captifs
« Hersh ! C’est maman […] Je prie Dieu qu’il te ramène. Tout de suite. Je t’aime, reste fort », hurle dans un micro Rachel Golberg-Polin à la frontière avec Gaza, où son fils est retenu captif depuis l’attaque du Hamas palestinien le 7 octobre. Figure iconique des familles d’otages, Rachel Goldberg-Polin, israélo-américaine, est venue avec son mari, ce jeudi 29 août au matin au kibboutz Nirim, à environ deux kilomètres de Gaza.
Sur son T-shirt, un autocollant « 328 » rappelle le nombre de jours écoulés depuis que son fils a été enlevé. Chaque matin, elle change le nombre pour tenir ce triste décompte. Autour d’elle, des dizaines de proches d’otages sont venues parler, grâce à d’immenses haut-parleurs, aux 103 hommes, femmes et enfants toujours aux mains de leurs ravisseurs.
À tour de rôle, les proches des otages prennent le micro et hurlent le nom de leur proche auquel ils adressent quelques mots, souvent entrecoupés de larmes. Jon Polin, le père d’Hersh, qui a été enlevé au festival de musique techno Nova, dit aussi à son fils que « des gens dans le monde entier prient pour (son) retour ».
Ensuite, il prononce la prière traditionnelle en hébreu des parents pour leurs enfants, arrachant des larmes à l’assistance.
« Nous t’attendons tous »
« Ofer, nous t’attendons tous, cher frère adoré […] nous faisons tout pour te ramener à la maison et vite », crie à son tour Nissan Kalderon, dont le frère franco-israélien a été enlevé de son kibboutz Nir Oz. Les deux enfants d’Ofer...