À Doha, “les chances d’une percée immédiate” dans les négociations sur Gaza “semblent minces”
Ne surtout “pas rentrer de Doha sans un accord”. Telle était, dans la soirée du jeudi 15 août, la prière formulée par des milliers de manifestants israéliens descendus une nouvelle fois dans les rues de Tel-Aviv en soutien aux otages, raconte Ha’Aretz, alors qu’un nouveau cycle de négociations vient de s’ouvrir au Qatar.
Après des mois de pourparlers infructueux, les négociations se déroulent, à l’appel des médiateurs – Qatar, États-Unis et Égypte –, pour tenter d’obtenir un cessez-le-feu dans la guerre déclenchée par une attaque du Hamas contre Israël le 7 octobre. À l’issue de la première journée de discussions, le porte-parole du Conseil de sécurité nationale américain, John Kirby, a évoqué un “début prometteur” mais souligné qu’il restait “beaucoup de travail à faire”. Les négociations doivent se poursuivre vendredi.
Absence du Hamas
“Les chances d’une percée immédiate semblent minces, ce qui signifie que le Moyen-Orient doit se préparer à de nouvelles violences”, estime, pessimiste, le New York Times. Le quotidien américain remarque notamment que le Hamas n’a pas participé à la réunion de jeudi à Doha, “ses représentants accusant le Premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, de ne pas être réellement intéressé par un cessez-le-feu”.
Le mouvement palestinien “ne mène généralement pas de négociations en face-à-face avec les responsables israéliens, mais il a déjà participé indirectement aux pourparlers par l’intermédiaire de médiateurs”, rappelle Al-Jazeera. Le journaliste de la chaîne qatarie Mohammed Jamjoom, qui suit les négociations à Doha, précise que “l’ampleur de la participation du Hamas aux négociations n’était pas claire” jeudi soir. “Il n’y a que très peu de détails concrets qui filtrent concernant les discussions qui se déroulent à huis clos ici à Doha”, a-t-il déclaré.
Un haut responsable du Hamas, Hossam Badran, a toutefois réaffirmé dans la soirée que “tout accord doit aboutir à un cessez-le-feu global, à un retrait (israélien) complet de Gaza (et) au retour des personnes déplacées”.
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