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À deux mois de l'élection, Donald Trump mise sur les violences

Face aux violences de Portland, Donald Trump durcit son discours et se présente en seul garant de «la loi et l'ordre». Et tente de faire passer les démocrates pour des laxistes.

À deux mois de l'élection, Donald Trump a trouvé son nouvel argument de campagne. Impossible, désormais, de vanter la bonne santé de l'économie américaine, mise à genoux par la pandémie de Covid-19 -mais dont il ne cesse d'assurer qu'elle repartira à la hausse. Le président américain se présente donc en seul garant de «la loi et l'ordre» et utilise la situation de Portland, où des manifestations violentes ont lieu depuis plus de trois mois, pour illustrer ce qu'il présente comme le laxisme des démocrates. Il accuse nommément Ted Wheeler, maire de la ville, et Kate Brown, gouverneure de l'Oregon, tous deux démocrates, de ne pas agir assez fermement contre des protestataires qu'il qualifie d'«Anarchistes, Voyous et Agitateurs de l'ANTIFA».

Les manifestations ont démarré fin mai, comme dans de nombreuses villes du pays qui ont été théâtre de ce mouvement populaire de protestation après la mort de George Floyd, à Minneapolis. Déjà, au cours du printemps, Donald Trump avait refusé d'évoquer la cause profonde de ces mouvements -la dénonciation du racisme et des violences policières envers la communauté afro-américaine- et se contentait de dénoncer les débordements violents parfois constatés. Samedi, il a qualifié de «SUPER PATRIOTES» ses partisans venus en voiture à Portland, avant que les affrontements ne dégénèrent entre pro-Trump et manifestants : un homme a été tué.

"Vous avez créé la haine et la division"

Les républicains, dont le vice-président Mike Pence et le sénateur Ted Cruz, utilisent les événements de Portland pour illustrer ce que serait «l'Amérique de Joe Biden» -en omettant sciemment le fait que Donald Trump est au pouvoir depuis plus de trois ans et demi. Le maire de Portland, traité dimanche d'«IDIOT» par(...)


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