À la COP29, le président azerbaïdjanais défend les énergies fossiles, « un cadeau de Dieu »

À la COP29, le président azerbaïdjanais défend les énergies fossiles, « un cadeau de Dieu » (Photo du président de l’Azerbaïdjan Ilham Aliyev à la COP29)
VYACHESLAV OSELEDKO / AFP À la COP29, le président azerbaïdjanais défend les énergies fossiles, « un cadeau de Dieu » (Photo du président de l’Azerbaïdjan Ilham Aliyev à la COP29)

COP29 - Un « cadeau de Dieu », vraiment ? Le président de l’Azerbaïdjan, Ilham Aliev, qui accueille cette année la COP de l’ONU sur le climat à Bakou, a répété et assumé ce mardi 12 novembre son expression de « cadeau de Dieu » pour désigner les hydrocarbures, qui ont fait la richesse de son pays.

La COP29 engrange un premier succès, quelques heures après son ouverture

« Citez-moi, quand je dis que c’est un cadeau de Dieu. Je veux le répéter ici aujourd’hui, devant cet auditoire », a déclaré Ilham Aliev à l’ouverture d’un sommet de dirigeants mondiaux à la COP29.

Et d’ajouter : « Toute ressource naturelle, pétrole, gaz, vent, solaire, or, argent, cuivre : ce sont des ressources naturelles et on ne doit pas reprocher aux pays d’en avoir et de les fournir aux marchés, car les marchés en ont besoin ».

L’Azerbaïdjan refuse le qualificatif d’« État pétrolier »

En tant que pays hôte de la COP29, « nous serons également des farouches défenseurs d’une transition verte (...) Mais nous devons dans le même temps être réalistes », a souligné l’autoritaire dirigeant.

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Sans nommer directement les États-Unis, Ilham Aliev s’est insurgé contre « les “médias fake news” du pays qui est le premier producteur mondial de gaz et de pétrole et produit 30 fois plus de pétrole que l’Azerbaïdjan » et qui nous « qualifient d’État pétrolier. Ils feraient mieux de se regarder dans le miroir ».

Qualifier l’Azerbaïdjan d’« État pétrolier », « ce n’est pas juste et cela démontre un manque de culture et de connaissances politiques », a défendu le président, soulignant que le pays représente 0,7 % de la production mondiale de pétrole et 0,9 % de celle de gaz.

Une « énergie de transition »

Dès la nomination comme hôte de la COP29, « nous sommes devenus la cible d’une campagne coordonnée et bien orchestrée de diffamation et de chantage de la part des médias occidentaux, des soi-disant ONG indépendantes et de certains politiciens », a-t-il encore tonné devant le parterre de chefs d’État réunis dans le stade olympique de Bakou.

Le président de l’Azerbaïdjan, deuxième puissance pétrogazière d’affilée à présider les négociations climatiques, après les Émirats arabes unis l’an dernier, avait pour la première fois qualifié ses réserves de gaz de « cadeau de Dieu » en avril, rejoignant le discours récurrent de la plupart des pays en développement souhaitant exploiter la manne sous leurs pieds.

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Quelques mois plus tard, Moukhtar Babaïev, président de la COP29 et ministre azerbaïdjanais de l’Environnement et des ressources naturelles, avait annoncé que son pays continuerait à augmenter sa production de gaz, « une énergie de transition », pour répondre à la demande internationale, « en parallèle » de ses investissements dans les énergies renouvelables.

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