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À cause de la guerre contre l’Ukraine, la fleur kényane se fane en Europe

Les conséquences de la guerre en Ukraine se font désormais sentir dans le secteur floricole au Kenya. La filière, déjà à la peine avec le Covid-19, a souffert “lorsque l’invasion de la Russie a éclaté, entraînant une perte de 20 à 25 % de notre part de marché dans l’UE”, rapporte Standard Media.

Or, indique Business Daily Africa, les revenus des exportations horticoles avaient atteint “un sommet historique l’année dernière”, avec 158 milliards de shillings (1,33 milliard d’euros). Ce marché a constitué également la principale source de devises du Kenya au cours des deux dernières années, devant le thé ou encore le tourisme.

Destinées essentiellement à l’exportation, les fleurs kényanes ont généralement pour destination finale l’Europe. Cependant, le site d’information Standard Media explique que le pouvoir d’achat des “consommateurs européens” a connu une baisse importante. Par conséquent, “la demande de fleurs” a chuté.

Une réglementation plombante

De leur côté, les agriculteurs kényans s’inquiètent “des prix du carburant”, même s’ils tablent sur un retour à des tarifs plus abordables, ce qui aurait pour avantage de réduire des “coûts de production désormais exorbitants”. Aux coûts élevés de transport s’ajoute « le coût élevé des engrais et des produits chimiques », note Standard Media

Si les deux crises concomitantes ont fait resurgir des obstacles de nature logistique et économique, le durcissement de la réglementation pèse aussi sur le secteur. Ainsi les “réglementations d’inspection” des marchandises avant leur expédition pèsent lourdement sur les horticulteurs.

Pour lutter contre les résidus chimiques présents dans les produits horticoles, l’Union européenne a en effet imposé des contrôles “plus stricts”, explique le média Business Daily Africa. Le premier continent importateur des roses kényanes a réduit sa tolérance aux résidus à un niveau fixé “au strict minimum”. Désormais, tout résidu détecté, peu importe son ampleur, est un motif d’interdiction d’exportation, ajoute Business Daily Africa.

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