À Bruxelles, le réseau d’accueil saturé oblige les demandeurs d’asile à dormir dehors

© KENZO TRIBOUILLARD / AFP

Depuis des mois, le réseau d’accueil en Belgique est saturé, et plus de 2 000 demandeurs de protection internationale attendent une place dans un centre, comme la loi l’exige. Beaucoup sont donc forcés de dormir à la rue et un campement de fortune grossit dans la commune de Molenbeek.

Avec notre correspondant à Bruxelles, Laure Broulard

Plus d’une centaine de tentes bordent désormais le canal qui sépare la commune de Molenbeek du centre-ville de Bruxelles. Sur le trottoir, devant sa tente, Husam, demandeur d’asile yéménite, désespère. « J'ai quitté le Yémen pour fuir la mort. Maintenant, je suis ici ou je risque d'être tué par le froid, les intempéries et la faim. C'est vraiment difficile. »

Médecins Sans Frontières (MSF) y a installé un accès à l’eau courante et des sanitaires et tire la sonnette d’alarme. « On a là un campement comme on en avait plus vu en Belgique depuis 2015 et la crise syrienne, évoque David Vogel, chargé de plaidoyer chez MSF. On dénombre quelque 200 réfugiés qui dorment dans des conditions complètement indignes dans la capitale européenne. »

Catherine Moureaux, la bourgmestre de Moleenbeek, dénonce une situation intenable. Elle appelle le gouvernement fédéral à trouver des solutions rapidement. « On a évidemment besoin de solutions plus radicales, plus profondes qui permettraient d'accélérer la prise en charge de ces personnes qui sont ici. »

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