À Bruxelles, flambée des loyers pour les étudiants

En Belgique, on ne parle pas vraiment de chambres ou d’appartements pour étudiants mais de kots, que l’on partage avec des cokoteurs, et on en a même fait un verbe : koter, par opposition à faire la navette entre l’université et le logement familial. Au départ, le mot “kot” désigne en néerlandais une cabane ou un débarras ; mais cela n’empêche pas le coût des logements appelés ainsi de grimper en flèche.

Pour la formule la plus simple – une chambre, avec une cuisine et une salle de bains partagées –, les étudiants ont payé en moyenne 520 euros par mois à Bruxelles en 2023, rapporte le directeur de Brik, une plateforme de soutien aux étudiants, interrogé par De Morgen. “C’est 15 % de plus que l’année précédente. Et cette augmentation vaut autant pour les étudiants belges, qui ont déboursé en moyenne 478 euros pour ce type de logement, que pour les étudiants internationaux, qui ont payé 561 euros.”

Car, si les loyers augmentent, c’est sous le coup à la fois de l’inflation et de la hausse de la demande. Et d’après le Steunpunt Wonen, centre de recherche interuniversitaire, l’augmentation du nombre d’étudiants étrangers y est pour beaucoup. “Les universités et les hautes écoles veulent se développer. Comme le nombre d’étudiants belges ne croît plus, elles misent surtout sur les étudiants étrangers. Mais sans prévoir suffisamment de logements”, explique Joren Sansen, coauteur d’un rapport sur le sujet, au Standaard. “Ces étudiants n’ont pas d’autre choix que de vivre en kot, ils sont donc prêts à payer davantage.”

La responsabilité des universités

D’après une enquête de Brik, 80 % des étudiants étrangers trouvent difficile la recherche de ces logements. “Le temps qu’on leur confirme qu’ils pourront étudier en Belgique, la plupart des contrats de location sont déjà signés”, explique Maarten Matthijs, un responsable de Brik, au Standaard.

“Or, à cause de la crise, le coup de feu arrive de plus en plus tôt dans l’année. Certains propriétaires veulent savoir dès février si leur locataire étudiant renouvellera son bail.”

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