Le Congo-Brazzaville a affiché sa neutralité par rapport à la guerre en Ukraine, le 23 février 2023, durant un vote à l’Assemblée générale des Nations unies. Mais dans les rues de Brazzaville, après un an de conflit, les Congolais semblent divisés entre Ukrainiens et Russes.

Avec notre correspondant à Brazzaville, Loïcia Martial

À l’instar de nombreux pays africains, le Congo-Brazzaville subit également les conséquences de la crise entre la Russie et l’Ukraine depuis une année. Quant à ses populations, elles restent bien divisées sur l’appréciation du conflit. Certaines semblent soutenir la Russie ; d’autres la dénoncent. Le gouvernement congolais se dit neutre.

Sur une avenue très fréquentée d’un quartier huppé de Brazzaville, Amédée, un jeune diplômé sans emploi de 30 ans, marche sous le soleil qui brille après une fine pluie. Son sac en bandoulière, il dit suivre les péripéties de l’invasion russe en Ukraine depuis le début. « Je dirais que normalement la Russie se défend, estime-t-il. Normalement, l’Otan n’avait pas le droit d’entrer en contact avec un territoire proche de la Russie. En le faisant, l’Otan a agi comme un agresseur ».

« C’est normal que l’ex-URSS puisse récupérer l’Ukraine qui fut sa colonie »

Son avis est partagé par ce fonctionnaire qui préfère garder l’anonymat. « À mon avis, c’est normal que l’ex-Union soviétique puisse récupérer l’Ukraine qui fut sa colonie (sic). L’agression ! Le mot est trop fort parce que Poutine lui-même parle d’une opération militaire », soutient cet enseignant.

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