À Bordeaux, l'Opéra a imaginé un « Requiem » avec « zéro achat »

L'Opéra n'a fait aucun achat pour réaliser cette représentation.  - Credit:PHILIPPE LOPEZ / AFP
L'Opéra n'a fait aucun achat pour réaliser cette représentation. - Credit:PHILIPPE LOPEZ / AFP

Robes, miroirs, accessoires... Les réserves de l'Opéra de Bordeaux recèlent de trésors en tout genre. Et le metteur en scène Stéphane Braunschweig a eu l'idée de se servir de ce stock pour préparer son Requiem de Mozart. Mais pas question de ne réemployer qu'une simple robe ou un miroir : accompagné d'Emmanuel Hondré, directeur général de l'établissement, l'homme s'est lancé le défi d'orchestrer un spectacle « zéro achat », comme il l'explique à nos confrères de La Croix. Une première en France.

« Nous sommes peut-être à la fin du cycle où l'on achète, stocke et détruit  », présente Emmanuel Hondré. Dès lors, « l'imaginaire des artistes » a été « stimulé différemment » et les réserves se sont transformées en « un véritable laboratoire » pour arranger les châssis-miroirs, toiles, robes, perruques et autres éléments scéniques. Une transformation qui a payé : présents lors d'une représentation, nos confrères n'y ont vu que du feu !

L'économie circulaire tirée à son maximum

Un geste écologique, qui serait aussi économique, puisqu'en offrant « une deuxième vie à des matériaux en sommeil », l'Opéra de Bordeaux a réalisé une économie de 40 000 euros. « En outre, le "zéro achat" s'accorde au style épuré de mes spectacles qui misent davantage sur l'humain que sur l'ornemental », assure par ailleurs le metteur en scène. C'est surtout un joli pied de nez à la thématique centrale du Requiem, à savoir la mort.

Et l'économie circulaire prônée par Emmanuel Hondré et Stéphan [...] Lire la suite