À Blois, un PS tiraillé entre les pro-Castets et l’hypothèse Bernard Cazeneuve"

« Lucie à Matignon ! » ; « Unité ! » hurlent les jeunes socialistes, drapeaux roses en main, enflammant le meeting de Lucie Castets et des représentants du Nouveau Front populaire, aux universités d’été du PS à Blois (Loir-et-Cher), vendredi soir.

Mais l’image – et le son – sont un brin trompeurs : le parti est en réalité tiraillé entre ceux qui soutiennent encore la « candidate » du NFP pour Matignon et ceux qui veulent rouvrir les discussions avec Emmanuel Macron sur une base plus large, après les refus du chef de l’État. « Avec les deux courants qui ont fait 51 % au dernier congrès, on avait prévu une rencontre à 18 heures ce vendredi, éclaire l’ancien Premier secrétaire Jean-Christophe Cambadélis, aujourd’hui dans l’opposition à Olivier Faure. Et d’un seul coup, un meeting a été organisé à 19 heures… Donc on a avancé la réunion. Ce que ça démontre, c’est que nous sommes en précongrès (prévu début 2025), chacun montre ses muscles. Ça se jouera entre ceux qui pensent qu’il n’y a point de salut hors du Nouveau Front populaire et ceux qui pensent que le PS doit retrouver une autonomie dans l’union… »

Bernard Cazeneuve n’est plus au PS, pas au NFP, on regardera son projet. Mais c’est un homme d’État, de gauche, qui n’est pas un joueur. Tout ce que n’est pas Macron…

Patrick Kanner, patron des sénateurs PS

En attendant, le match s’est invité dans la course de fond pour Matignon. Le nom de l’ancien socialiste Bernard Cazeneuve, pourfendeur de La France insoumise, corre...


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