À 100 ans, Jimmy Carter n’a pas encore dit son dernier mot
Lorsque Jimmy Carter a commencé les soins palliatifs dans sa maison de Géorgie l’année dernière, sa famille et ses amis pensaient qu’il ne lui restait que quelques jours à vivre. “Plus de dix-neuf mois plus tard, il fête aujourd’hui son 100e anniversaire, devenant ainsi le premier président de l’histoire des États-Unis à atteindre le cap des 100 ans”, souligne The New York Times.
Son parcours de vie est celui “d’une extraordinaire résilience”, explique le quotidien new-yorkais. Cultivateur de cacahuètes devenu président démocrate – il a occupé la Maison-Blanche de 1977 à 1981 –, Jimmy Carter a au fil des ans “vaincu un cancer du cerveau, s’est remis d’une fracture de la hanche et a finalement survécu à tous ses adversaires politiques”, note le journal. Et aujourd’hui, “il établit un record de longévité pour un président, qui pourrait être difficile à battre”.
Fidèle à lui-même et à son parti
Parmi ses accomplissements en tant que président des États-Unis, on peut citer les accords de Camp David, qui ont abouti, en 1979, à la signature du traité de paix israélo-égyptien à Washington par le président égyptien Anouar El-Sadate et le Premier ministre israélien Menahem Begin.
En 2002, Jimmy Carter s’est même vu décerner le prix Nobel de la paix pour “ses décennies d’efforts inlassables en vue de trouver des solutions pacifiques aux conflits internationaux, de faire progresser la démocratie et les droits de l’homme et de promouvoir le développement économique et social”.
Bien que frêle et restant aujourd’hui confiné dans son modeste ranch de la petite ville de Plains, en Géorgie, Jimmy Carter reste fidèle à lui-même et à son parti. Il a non seulement refusé de ployer sous le poids des ans, mais il a même “retrouvé de la vigueur au cours des derniers mois”, rapporte le journal. Ces derniers temps, il n’a cessé de répéter à ses proches qu’il avait un nouveau cap à franchir : pas celui de son anniversaire, dont il affirme ne pas beaucoup se soucier, mais le 5 novembre prochain, jour de l’élection présidentielle américaine, “afin de pouvoir glisser un bulletin dans l’urne pour Kamala Harris”.
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