Les États-Unis "profondément préoccupés" par les violences des colons israéliens en Cisjordanie
Les États-Unis ont exhorté ce lundi 4 novembre Israël à prendre des mesures face à la violence des colons en Cisjordanie occupée, exprimant leur inquiétude après l'incendie d'une vingtaine de voitures près de Ramallah.
"Les États-Unis sont profondément préoccupés par ces informations et d'autres récentes faisant état d'une augmentation de la violence des colons extrémistes en Cisjordanie", a déclaré le porte-parole du département d'État, Matthew Miller, à la presse.
Outre l'incendie de voitures survenu lundi, Matthew Miller a évoqué les attaques de colons en Cisjordanie contre des maisons, l'abattage du bétail des Palestiniens et l'entrave à la récolte des olives.
"Il s'agit notamment d'intervenir, de prévenir et de faire cesser ces violences. Il incombe en outre aux autorités compétentes de faire tout ce qui est en leur pouvoir pour désamorcer les tensions et faire en sorte que tous les auteurs d'actes de violence à l'encontre de civils soient tenus pour responsables, quelle que soit l'origine de l'auteur ou de la victime", a dit le responsable.
"L'Unrwa continue à jouer un rôle essentiel"
Les États-Unis ont à plusieurs reprises condamné les violences de colons israéliens en Cisjordanie et imposé des sanctions, y déplorant une flambée depuis l'attaque sans précédent du Hamas en Israël, le 7 octobre 2023, et la guerre à Gaza qui dure depuis plus d'un an.
Interrogé par ailleurs sur l'interdiction de l'Unrwa, l'agence de l'ONU pour les réfugiés palestiniens, il a souligné que "d'autres agences des Nations unies opèrent à Gaza, mais nous considérons que l'Unrwa continue à jouer un rôle essentiel" dans la distribution de l'aide humanitaire dans le territoire.
Israël a informé officiellement l'ONU lundi de l'interdiction de l'Unrwa, après le vote la semaine dernière du parlement israélien, malgré l'opposition des États-Unis et de nombre de capitales dans le monde.
Le porte-parole a indiqué que le département d'État évaluait l'impact de la loi israélienne, censée entrer en vigueur dans un délai de 90 jours. Les États-Unis demandent depuis des mois à Israël d'en faire plus pour permettre l'entrée d'aide dans la bande de Gaza.