États-Unis : le journaliste Evan Gershkovich accueilli dans l’émotion par Joe Biden et Kamala Harris
INTERNATIONAL - Retrouvailles. Sur le tarmac de la base militaire américaine d’Andrew, les citoyens libérés par la Russie dans le cadre d’un échange de prisonniers avec les États-Unis et plusieurs autres pays occidentaux ont été accueillis comme il se doit ce jeudi 1er août. Un échange historique qui signe au passage la fin d’un long calvaire pour le journaliste du Wall Street Journal Evan Gershkovich.
Paul Whelan et Evan Gershkovich, Américains détenus en Russie, ont été libérés annonce la Turquie
Avec d’autres compagnons d’infortune, le journaliste a été reçu à son arrivée par le président des États-Unis Joe Biden, ainsi que sa vice-présidente Kamala Harris. Applaudi par ses collègues du prestigieux journal américain, Evan Gershkovich a ensuite pu fêter ses retrouvailles avec sa famille, après 491 jours de détention en Russie.
« C’est une sensation merveilleuse. Cela a pris du temps. J’étais absolument convaincu que nous pourrions y parvenir. Je le pensais vraiment quand je disais que les alliances font la différence », s’est félicité le chef d’État américain, qui a également accueilli l’ancien Marine Paul Whelan, emprisonné pour espionnage en Russie depuis fin 2018 et la journaliste russo-américaine Alsu Kurmasheva.
Journalist Evan Gershkovich lifts his mother, Ella Milman, as US President Joe Biden looks on, on the tarmac after arriving home at Joint Base Andrews, Maryland, on Thursday. pic.twitter.com/JvIItr468X
— Al Drago (@Al_Drago) August 2, 2024
Le président américain a ensuite tenu à saluer deux pays en particulier, pour avoir accepté des demandes qui ont permis à cet accord d’avoir lieu. « Je leur ai demandé de faire certaines choses qui allaient à l’encontre de leurs intérêts immédiats… En particulier l’Allemagne et la Slovénie », qualifiant au passage le chancelier allemand Olaf Scholz d’« incroyable ».
Selon CNN, l’accord passé après plusieurs mois de négociations intenses entre plusieurs pays occidentaux et la Russie aurait impliqué sept pays pour un total de 24 prisonniers. Un coup de force pour Joe Biden, à six mois de la fin de son mandat. De son côté, Kamala Harris s’est surtout réjouie de cette « journée incroyable », avant de féliciter Joe Biden pour sa capacité à « comprendre le pouvoir de la diplomatie ».
President Joe Biden and Vice President Kamala Harris greet Evan Gershkovich pic.twitter.com/xqiqGE4GUh
— Acyn (@Acyn) August 2, 2024
Navalny aurait pu être libéré
Une fois arrivé, le journaliste du Wall Street Journal qui risquait 16 ans de prison pour espionnage en Russie a finalement pris la parole. « Je suis à la maison », s’est-il réjoui devant sa famille et plusieurs de ses collègues venus assister à son retour sur le sol américain. « Hé patron », aurait également lancé avec humour Evan Gershkovich à l’intention du responsable de la couverture international du média pour lequel il travaille.
Comme vous pouvez le voir dans les posts ci-dessous, l’émotion était de mise au sein de la rédaction.
@WSJ newsroom on the news Evan is free. @emmatuckerWSJ addresses the troops. “This is a historical day for The Wall Street Journal.” pic.twitter.com/mylBezPthZ
— Paul Beckett (@paulwsj) August 1, 2024
WSJ Editor-in-Chief Emma Tucker and staff celebrate the successful prisoner exchange in Turkey between the United States and Russia, including of jailed Wall Street Journal reporter Evan Gershkovich, at the WSJ offices in New York City. Photo by Dan Lyon/Wall Street Journal pic.twitter.com/yikNPLgmxU
— corinne_perkins (@corinne_perkins) August 1, 2024
Réalisé en Turquie, cet échange historique à plus d’un titre a également été rendu possible grâce aux efforts des services de renseignement turcs, qui ont « mené à Ankara l’opération d’échange de prisonniers la plus importante de ces derniers temps ». La Turquie a d’ailleurs précisé que l’échange comprenait « 26 personnes provenant des prisons de sept pays différents (États-Unis, Allemagne, Pologne, Slovénie, Norvège, Russie et Bélarusse) ».
« Dix prisonniers, dont deux mineurs, ont été transférés en Russie, 13 en Allemagne et trois aux États-Unis », a également précisé Ankara, qui les avait répartis dans sept avions.
Côté russe, l’accord a notamment permis de libérer l’agent présumé du FSB Vadim Krassikov qui était en prison en Allemagne pour l’assassinat d’un séparatiste tchétchène. En tout, ce sont « huit citoyens russes » et « deux enfants mineurs » qui ont été renvoyés en Russie et reçu par Vladimir Poutine jeudi soir à Moscou.
Lors de cette journée où de nombreuses informations ont été dévoilées sur ces longs mois de négociations, la Maison Blanche a révélé qu’elle avait œuvré pour la libération d’Alexeï Navalny, ennemi numéro 1 du Kremlin avant son décès troublant dans une prison de l’Arctique en février dernier.
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