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États-Unis : ces entreprises qui obligent leurs employés à prendre des vacances

En 2021, aux États-Unis, près de trois travailleurs sur cinq déclaraient être épuisés par leur travail selon l’Association américaine de psychologie. Pourtant, plus de 50 % d’entre eux ne profitent pas des congés auxquels ils ont droit. Pour lutter contre ces burn-out, certaines entreprises ont cherché des solutions. La BBC s’est penchée sur une des idées qui s’est dégagée et qui se répand dans le pays : imposer le repos aux employés, à intervalles réguliers.

Pendant la pandémie, cette tendance s’est popularisée. La banque Goldman Sachs est pionnière en la matière : elle impose à tous ses salariés “au moins quinze jours de repos par an” et leur propose également des “congés payés illimités”.

Cette dernière idée peut paraître attrayante mais n’a pas très bien fonctionné. Dans la plupart des cas, “les travailleurs finissent par prendre moins de congés qu’avant”, selon Ayana Horton, maître de conférences en ergothérapie à l’université Brunel de Londres.

Cet échec permet de mettre le doigt sur le fond du problème : la culture du travail américaine. Travailler continuellement sans faire de pause est valorisé. Inversement, ceux qui prennent des vacances sont stigmatisés. Inévitablement, cette construction freine ceux qui aimeraient quitter le bureau, même pour quelques jours.

Renverser une “barrière mentale”

Cette spécificité a été constatée par Natalie Gould, responsable des ressources humaines de l’entreprise internationale Balsamiq en observant ses équipes, disséminées dans différents pays. “Les employés américains […] ont du mal à trouver du temps pour des vacances parce qu’il n’y a jamais de ‘bon’ moment. Il y a toujours du travail à faire.”

Pour y remédier sans instaurer d’obligation, les dirigeants de l’entreprise ont donc décidé d’inciter les employés à prendre au moins vingt jours de vacances par an et ont vu la différence. Le sentiment de culpabilité a disparu chez les travailleurs réticents à quitter le bureau.

Chez We are Rosie, une entreprise qui impose des congés depuis le début de la crise sanitaire, Talya Esserman, responsable des ressources humaines, avait fait le même constat :

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