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États-Unis. La bataille sur le salaire minimum fait rage au Congrès américain

Joe Biden espérait profiter de son gigantesque plan de relance économique de 1 900 milliards de dollars pour imposer un doublement du salaire minimum au niveau fédéral. Mais le Sénat a torpillé la proposition, forçant les démocrates à réfléchir à un plan B.

Contre toute attente, l’estocade n’est pas venue des républicains mais d’une figure du Congrès aussi discrète qu’incontournable : la “parlamentarian” du Sénat, une fonctionnaire veillant au bon respect des procédures législatives. Jeudi soir, elle a fait savoir que le texte sur le salaire minimum n’avait pas sa place dans le plan de relance.

“La décision était un coup dur pour l’aile progressiste, qui a fait de l’augmentation du salaire minimum l’une des priorités du plan de relance”, remarque Newsweek. Le sénateur Bernie Sanders, l’un de ses plus ardents défenseurs, n’a pas caché sa colère, affirmant qu’“à cause des règles archaïques et non démocratiques du Sénat, nous ne pouvons pas légiférer pour en finir avec les salaires de misère dans ce pays, et augmenter les revenus de 32 millions d’Américains qui souffrent”.

Selon la “parlamentarian” Elizabeth McDonough, la procédure de “réconciliation budgétaire”, choisie par les démocrates pour pouvoir faire approuver rapidement leur plan de relance, a pour contrepartie de restreindre le champ des lois proposées au vote, en les limitants aux impôts et aux dépenses. Or le salaire minimum n’entre pas dans ces catégories.

Pour décevante qu’elle soit pour Joe Biden, cette décision “pourrait atténuer les divisions sur le plan de relance dans le camp démocrate et permettre de le faire voter plus facilement”, note CNN. Certains élus démocrates sont en effet peu enclins à voir le salaire minimum passer des 7,25 dollars actuels à 15 dollars de l’heure, craignant que le fardeau ne soit trop lourd à porter pour les petites entreprises.

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