Publicité

Éric Zemmour annonce la fin de ses chroniques au "Figaro"

Eric Zemmour lors de la Convention de la droite à Paris, le 28 septembre 2019. (Photo: Benoit Tessier via Reuters)
Eric Zemmour lors de la Convention de la droite à Paris, le 28 septembre 2019. (Photo: Benoit Tessier via Reuters)

MÉDIAS - Une page se tourne au Figaro. Éric Zemmour, chroniqueur attitré du journal, va cesser ses publications hebdomadaires pour se consacrer à la promotion de son dernier livre dont la sortie est prévue mi-septembre. Avec 2022 en tête?

Le polémiste, condamné à plusieurs reprises pour incitation à la haine, a annoncé ce mercredi 1er septembre la fin de sa collaboration hebdomadaire avec le quotidien. “Je pars à la rencontre des Français pour leur présenter mon nouveau livre. Dans le cadre de ces échanges, je ne pourrai plus assurer ma chronique de fin de semaine dans Le Figaro”, a indiqué sur Twitter celui qui tient également une chronique dans le Figaro Magazine.

Contacté par l’AFP, le directeur des rédactions du Figaro, Alexis Brézet, a confirmé qu’Eric Zemmour n’assurerait plus ses deux rendez-vous dans Le Figaro et Le Figaro Magazine “jusqu’à la fin de la promotion de son livre”, “La France n’a pas dit son dernier mot”, l’essayiste ayant demandé ”à avoir du temps pour aller voir ses lecteurs”.

“Il était partant pour un congé sans solde”, effectif à partir de mercredi, a précisé Alexis Brézet, lui prédisant “toute une série de séances de signatures” d’ampleur “dans les semaines qui viennent”.

Congé prolongé s’il se se lance dans la course à l’Élysée

En juin, Alexis Brézet avait assuré à ses troupes qu’Éric Zemmour devrait se retirer du Figaro s’il venait à se lancer dans la course à l’Élysée.

“On n’en est pas encore là”, a-t-il expliqué à l’AFP mercredi. À l’issue de sa campagne promotionnelle, soit Éric Zemmour “annonce qu’il n’y va pas et il revient au journal, soit il annonce qu’il y va et le congé a vocation à se prolonger”, a ajouté Alix Brézet.

Éric Zemmour restera en revanche sur CNews, à l’affiche de “Face à l’info”, émission où ses propos provoquent régulièrement des controverses.

La sortie de son livre La France n’a pas dit son dernier mot est prévue pour le 16 septembre. L’ouvrage sera autopublié par son auteur, après le retrait de l’éditeur Albin Michel qui accuse Zemmour d’avoir voulu faire de son livre “un élément clé de sa candidature” en 2022.

Zemmour “observe la situation” à droite

Cette candidature justement, Éric Zemmour se garde bien de la confirmer ou de la démentir. Au contraire, il entretient le suspense autour de sa décision, par exemple en déclarant, à propos de sa participation à une éventuelle primaire de la droite, qu’il “observe la situation” et “essaie d’y voir clair.”

Une façon d’avancer discrètement ses pions, avec l’appui de ses soutiens. Fin août, l’association “Les Amis de Zemmour” qui milite pour une candidature à l’Élysée a indiqué que leur candidat bénéficiait d’une “centaine de promesses de signatures” d’élus, sur les 500 nécessaires pour briguer la présidence.

Avant d’en arriver là, Éric Zemmour, déjà habitué des tribunaux, va devoir se soumettre une nouvelle fois à la justice. Il doit comparaître le 8 septembre pour “provocation à la discrimination” et “injures raciales” pour ses propos sur les migrants mineurs isolés, qualifiés de “voleurs” et “violeurs”.

À voir également sur Le HuffPost: Pourquoi ces Républicains ne veulent pas d’une primaire à droite

Cet article a été initialement publié sur Le HuffPost et a été actualisé.

LIRE AUSSI: